Paris : les taxis manifesteront dans les aéroports contre le "racolage persistant"
Ils entendent prendre en charge les clients à l'intérieur même des terminaux. S'ils n'obtiennent "pas satisfaction", des barrages filtrants seront également mis en place à l'entrée et à la sortie des aéroports.

Une large intersyndicale de taxis parisiens appelle les chauffeurs à manifester mardi 22 janvier dans les aéroports parisiens, pour dénoncer notamment "le racolage persistant" des faux taxis dans les terminaux et la "mauvaise gestion" des zones d'attente des taxis.
Un préavis de manifestation reconductible dans l'enceinte des aéroports de Roissy-Charles de Gaulle et d'Orly a été déposé par des syndicats et associations de taxis (CFDT, CGT, Elite, Gescop, FTI 75, FO, SUD Taxi, Taxi de France et UNTP), a précisé vendredi Adil Karami, de SUD Taxi.
Les taxis entendent dans un premier temps "fermer les bases taxis" des deux aéroports et prendre directement en charge les clients à l'intérieur et à la sortie des terminaux. Mais, s'ils n'obtiennent "pas satisfaction", ils menacent de mettre en place des barrages filtrants à l'entrée et à la sortie des aéroports.
Des "gilets bleus" pour informer les voyageurs
Avec cette action, l'intersyndicale veut dénoncer "le racolage dans les terminaux par des faux taxis, qui sont soit des chauffeurs VTC, soit des gens qui viennent avec leur voiture personnelle", a expliqué M. Karami.
Aéroports de Paris (ADP), le gestionnaire des aéroports parisiens, "propose des 'gilets bleus', c'est-à-dire des taxis qui font l'information dans les terminaux" mais c'est à ADP de "prendre ses responsabilités" et d'"assurer la sécurité", "les taxis n'ont pas à faire la chasse aux racoleurs", a-t-il dit.
Le représentant du SUD-Taxi a aussi évoqué le "racolage électronique" effectué par des chauffeurs VTC, qui "attendent dans l'enceinte de l'aéroport alors qu'ils n'ont pas le droit". Les taxis critiquent également la "mauvaise gestion" des zones où attendent les taxis, assurée par des prestataires pour ADP. "Ils laissent des taxis dans les bases arrière pendant deux ou trois heures" alors qu'il y a "des clients qui attendent" dans les terminaux, ce qui favorise "les racoleurs", a assuré M. Karami.
Après plusieurs courriers, l'intersyndicale veut maintenant des propositions "concrètes et écrites" du gestionnaire des aéroports parisiens. "On est déterminés à aller jusqu'au bout", a ajouté le représentant syndical.
- Arnaque : la traque des taxis clandestins en région parisienne
- Aéroport de Roissy-CDG : un nouveau dispositif permet de lutter contre les faux taxis
- VIDÉO - 247 euros pour un Roissy-Paris : deux touristes publient une vidéo de leur arnaque
- Le journal de 12h30 : des taxis amateurs bientôt autorisés dans les campagnes ?