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Papillomavirus : ce qu’il faut savoir sur ce virus qui peut provoquer un cancer et comment s’en protéger

Au cours de sa vie sexuelle, entre 70 et 80% de la population sera exposée au moins une fois à un papillomavirus. Dans certains cas, ce virus peut engendrer un cancer. RTL.fr vous explique tout.

Plusieurs vaccins existent contre la papillomavirus.
Plusieurs vaccins existent contre la papillomavirus.
Crédit : JOE RAEDLE / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP
micro generique
Benoît Leroy

Un PDG lève le tabou. Ce mardi 17 janvier, le patron de l'agence de communication Publicis Arthur Sadoun s'engage. Dans le cadre du lancement d'une opération de sensibilisation, il a appelé les employeurs à "faire tomber le tabou du cancer au travail". Lui, qui, il y a quelques mois, avait révélé publiquement avoir dû combattre un cancer lié à une infection au papillomavirus humain (HPV).

Être infecté par un papillomavirus est loin d'être anecdotique et rare. En effet, Santé Publique France estime que 70 à 80% de la population sexuellement active (homme et femmes confondus) sera exposée au moins une fois à un papillomavirus dans sa vie.

"Un" et non "le", puisqu'il existe "à ce jour", près de 200 papillomavirus, dont "120 sont susceptibles d'infecter l'homme", rappelle l'agence sanitaire française. 

Une contamination par simples contacts intimes

Contraire au VIH, l'infection à papillomavirus humain peut se transmettre par simples contacts intimes, de peau à peau, sans qu'une pénétration n'ait lieu. D'après une étude de Gynecol Obstet Fertil, datant de 2004, la contagiosité est élevée. "60% des partenaires de personnes infectées développeront eux-mêmes", indiquent les experts. Si le préservatif est tout ce qu'il y a de plus utile contre les infections sexuellement transmissibles, il n'est pas sans failles pour les papillomavirus et ne représente pas une solution "miracle".

Si, dans neuf cas sur dix, l'organisme parvient à éliminer le virus dans les deux cas, l'infection persiste dans environ 10 % des contaminations. Et, entre deux et cinq ans plus tard, cela peut se traduire en lésion précancéreuse, puis plusieurs décennies après en cancer.

Des vaccins disponibles et efficaces à près de 100%

Depuis 2021, le Gardasil 9 - qui protège comme l'ensemble des papillomavirus humains est remboursé aussi bien pour les femmes que pour les hommes. Il faut dire qu'un quart des cancers liés aux infections aux papillomavirus surviennent chez les hommes. Et pour cause, depuis  nombreuses années, le papillomavirus a été fortement associé au col de l'utérus. Mais, l'infection peut aussi déclencher un cancer de l'anus, du pénis, de la bouche ou de la gorge.

Au fil des années, le danger a été ignoré pour la moitié de la population. D'autant que ce vaccin protège contre d'autres cancers, comme celui de l'anus. C'est assez rare pour être noté, mais l'efficacité du vaccin est proche des 100 %. Pour une efficacité maximale, la vaccination doit intervenir avant le tout premier rapport sexuel, même sans pénétration. 

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00:02:56

Pour les jeunes de 11 à 14 ans, deux injections sont nécessaires, espacées de six mois à un an. Entre 14 et 19 ans, trois injections sont nécessaires : la deuxième intervenant deux mois après la première et la troisième, six mois après. Pour y avoir droit, il est indispensable d'avoir une ordonnance. En ce qui concerne le remboursement, il est de 65% pour la partie de la Sécurité sociale, le reste étant à la charge de votre mutuelle.

L'exemple australien sur la vaccination

En 2017, seule une adolescente sur cinq était correctement vaccinée en France. Un niveau bien inférieur à celui observé en Australie ou en Nouvelle-Zélande. Dans ces deux pays, huit adolescentes sur 10 sont vaccinées contre les HPV depuis la fin des années 2000.  

"Une modélisation leur permet d’envisager, grâce à l’efficacité du vaccin, la disparition quasi complète du cancer du col de l’utérus à l’horizon 2034", jugeait l'institut du cancer en 2018. Cette projection n'est pas utopie. Selon Santé Publique France, "quasiment tous les cancers du col de l’utérus résultent d’une infection par un HPV".

"En France, trois vaccins sont disponibles pour prévenir les infections dues à certains types de HPV à haut risque. Ces vaccins apportent une protection contre la grande majorité des HPV responsables des cancers ano-génitaux", martèle par ailleurs l'agence sanitaire.

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Papillomavirus : l'Australie en passe d'éradiquer le cancer du col de l'utérus
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