La population d'ours bruns "poursuit son développement" dans les Pyrénées, avec au moins 96 individus détectés dans le massif l'an dernier, selon le décompte officiel annuel, mais la pérennité de la présence de l'animal n'est pas garantie pour autant.
"En 2024, un minimum de 96 ours a été détecté sur l'ensemble du massif des Pyrénées, dont 13 portées totalisant 22 oursons de l'année", indique jeudi l'Office français de la biodiversité (OFB), qui coordonne en France le Réseau ours brun et établit un bilan en collaboration avec les services espagnols et andorrans.
En 2023, ils étaient au moins 90 individus, selon le décompte établi avec différentes méthodes de suivi, comme l'analyse génétique d'échantillons de poils et de crottes.
La population d'ours poursuit ainsi un développement régulier avec un "taux d'accroissement moyen annuel entre 2006 et 2023" estimé "à +11 % pour l'ensemble des Pyrénées", selon le rapport annuel du Réseau ours brun. Soit un rythme de doublement de la population tous les six ans.
Mais "on ne sait pas si l'année 2025 va continuer sur cette tendance-là ou pas" et "à ce stade, on ne peut pas dire si c'est une population pérenne", souligne auprès de l'AFP la direction de l'OFB.
L'état de conservation d'une population se mesure en effet non seulement par des éléments quantitatifs, mais aussi qualitatifs comme "sa capacité notamment à résister à des maladies, au changement climatique, à un changement de nourriture ou à des événements extérieurs", explique-t-on.
Ainsi, la diminution de la diversité génétique "pourrait potentiellement altérer cette dynamique dans les années futures", met en garde le Réseau ours brun.
Une étude est actuellement menée pour quantifier les effets de la consanguinité sur la démographie des ours des Pyrénées, avec des résultats complets attendus fin 2026. Ce risque pousse les associations de défense de l'ours à réclamer à l'État de nouveaux lâchers. "C'est une question qui doit être réglée par le politique", rappelle le préfet chargé de la question de l'ours, Thierry Hegay.
En 2020 et 2021, quatre ours avaient été illégalement tués et n'ont pas été remplacés. Quatre mois de prison avec sursis ont récemment été requis à l'encontre d'un chasseur, poursuivi pour "destruction d'espèce protégée" après avoir accidentellement abattu l'ourse Caramelles, lors d'une battue au sanglier non autorisée, en 2021.
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