"On se retrouve à faire la garderie" : pourquoi, en 2025, la carrière de prof continue de ne plus faire rêver

Il fut une époque où la carrière d'enseignant était ce que l'on appelait "une bonne situation". En 2025, le métier de professeur en collège et lycée ne fait plus rêver. La preuve, s'il en fallait une de l'attrait qui baisse pour la profession, c'est le nombre d'inscrits au concours : près de 3.000 de moins que l'an dernier, -4% par rapport à l'an dernier.

Ce qui démotive le plus de potentiels candidats, c'est le revenu. "Au niveau du salaire, je trouve que le métier d'enseignant n'est pas assez reconnu et pas assez bien payé pour les études qu'on doit effectuer. Donc c'est vrai que ce n'est pas une opportunité qui m'intéresserait.", reconnaît Victoire, étudiante à Paris Dauphine.

En effet, un professeur débutant peut espérer un peu plus de 2.000 euros net après 5 ans d'études. Une perspective qui rebute aussi Félix qui a pourtant longtemps songé à devenir prof de maths. "En seconde et première, c'était un peu mon objectif, se souvient-il. Et au final, pour diverses raisons, je n'ai malheureusement pas poursuivi cet objectif. Souvent, on finit dans des lycées où on se retrouve à plus faire de la discipline, la garderie, plutôt que de réellement enseigner. Je trouve ça dommage et ça gâche un peu le métier. Il n'y a plus que les passionnés qui représentent une petite minorité", regrette-t-il.

Pour susciter davantage de vocations, la ministre de l'Éducation nationale, Élisabeth Borne, souhaite rouvrir une concertation sur la réforme de la formation initiale des enseignants. Emmanuel Macron en avait dessiné les contours l'an dernier avec l'idée d'une filière post-bac spéciale et un concours passé à bac+3 au lieu de bac+5. 

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