RTL a pu assister au test sur route ouverte du dernier prototype de SUV Peugeot 3008, en autonomie, hors agglomération. L’essai s'est fait sur un aller-retour entre Paris et Le Mans, 400 kilomètres, qui ont été parcourus sans les mains, ni les pieds.
Derrière le volant se trouve tout de même Vincent Abadie, responsable et Maître-expert des systèmes d’aide à la conduite chez Stellantis. La législation oblige en effet qu’une personne puisse reprendre le volant en cas de pépin.
La voiture est équipée de capteurs, de caméras de supers radars (des lidars) capables de voir tout ce qui se passe autour de lui. Ils donnent à la voiture une vision à 360 degrés, comme les yeux d’une mouche. Le but est de repérer tout ce qui se passe dans son environnement : la signalisation, les autres voitures, les cyclistes et les piétons. Pas d’angles morts. De plus, la voiture peut "lire" la route loin en amont, jusqu'à 200 mètres. Aidée par un GPS ultra précis capable de guider au centimètre près.
Le test s'est bien passé, la voiture a parfaitement géré toutes les situations sur autoroute, en mode quasi-automatique tout au long du chemin. La frustration de ne pas conduire, a fait place à un sentiment agréable de rendre un trajet moins monotone.
Sans compter que la voiture gère d’elle-même tout ce qui peut d’ordinaire nous agacer comme ceux qui oublient les clignotants, doublent par la droite. En mode autonome, on reste zen. Cerise sur le capot, pas de risques de se faire flasher puisque la voiture respecte scrupuleusement les limitations de vitesse et adapte son allure.
On est encore loin de la voiture complétement autonome, qui pourra rouler automatiquement sur le périphérique ou en centre-ville. "Il y a encore trop d’impondérables avec des myriades d’informations que la voiture doit gérer à chaque seconde. Cela va des nombreux ronds-points à traverser, aux piétons, trottinettes, vélos qui peuvent surgir à tout moment, en milieu urbain, c’est chaud", explique Vincent Abadie.
Résultat : "Pour un véhicule capable de se gérer tout seul partout, dans toutes les circonstances, comptez pas avant 2030, voire bien après", conclut l'expert. En revanche, sur autoroute, sur voies rapides, "nous proposerons à partir de 2024 des systèmes qui permettront de rouler avec plus en plus d’autonomie", ajoute Vincent Abadie.
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