"La foule était magnifique dimanche 11 janvier. Elle était grave, mais aussi heureuse de fabriquer un grand moment de fraternité", raconte Olivier Mazerolle. "Nous étions regardés par le monde entier à la télévision, avec des chefs d'État présents".
"Notre pays était beau parce que, malgré ses défauts, il ressemblait en cette journée à la manière dont le monde a envie de le voir : pays de la liberté, du respect de l'autre et du vivre ensemble", poursuit le journaliste.
"Il aura fallu des larmes de sang pour redécouvrir que la France compte, qu'elle suscite une attente et que lorsque Paris est attaqué cela revêt une signification particulière", ajoute-t-il.
Dimanche, nous avons retrouvé la France et elle nous plaît
Olivier Mazerolle
Olivier Mazerolle affirme que "nous sommes invités à perpétuer l'esprit du 11 janvier". Il concède que "si on en a envie, ce ne sera pas facile". Il faudra surmonter des tabous, appliquer les règles de la République "avec l'esprit ouvert et généreux, mais sans complexe de culpabilité par rapport au passé".
"Cela dépend de nous tous, de la manière dont nous dirons à l'autre que nous ne sommes pas d'accord, mais aussi de la manière dont les sujets sont traités dans les médias", indique-t-il. Sans oublier les politiques, "chargés maintenant de mettre en oeuvre les travaux pratiques de l'unité tout en maintenant le débat démocratique".
"Le sursaut est là, il, reste à le concrétiser, parce que nous avons retrouvé la France hier et elle nous plaît", conclut Olivier Mazerolle.