Nagui participe avec L214 à une action coup de poing pour dénoncer l'élevage intensif de poulets
L'association de défense des animaux L214 a dénoncé les conditions d'élevage des poulets commercialisés par l'entreprise Le Gaulois lors d'un rassemblement sur l'esplanade du Trocadéro à Paris.
Quarante-quatre cadavres de poulets ont été exposés sur l'esplanade du Trocadéro à Paris. C'est l'action coup de poing menée par les militants de l'association de défense des animaux L214, accompagnés par l'animateur Nagui, ce jeudi 15 janvier. Ils ont exposé ces animaux morts issus d'un élevage de la marque Le Gaulois pendant un peu moins d'une heure pour dénoncer la sélection génétique des poulets et leur élevage intensif. Quarante-quatre cadavres, du stade de poussin à leur mise en barquette, pour illustrer "44 jours de croissance effrénée".
"Avec cette illustration, on peut voir qu'on passe d'un petit poussin de 50 grammes à un poulet de 3 kilos [au moment de l'abattage], donc il a multiplié sa taille par 60 en à peine six semaines. Ça illustre la folie qui se passe dans les élevages", explique Brigitte Gothière, cofondatrice de L214.
Selon l'association, "Le Gaulois traite ses poulets comme des objets, il les produit comme on produirait des voitures". L214 demande notamment à la marque d'arrêter d'utiliser des souches génétiques "à croissance ultra-rapide" portant le nom de Ross 308. Elle réclame aussi que la marque s'engage à "bannir les pires pratiques d'élevage".
Les 44 poulets exposés "sont tous morts de crise cardiaque, de problèmes pulmonaires, de maladies diverses… parfois même, il y en a, chétifs, qui n'arrivaient plus à atteindre les abreuvoirs et les mangeoires et qui sont morts de faim ou de soif", déplore l'association.
L'animateur et producteur Nagui, parrain de L214, a qualifié "d'impensable" le sort de ces poulets. "C'est très bien que ce groupe [agroalimentaire] gagne de l'argent, je n'ai rien contre eux, mais autant le faire avec une conscience tranquille et avec un respect de l'animal, de l'éleveur et du consommateur", a-t-il ajouté.
L'association, qui aspire à un monde sans exploitation animale et donc sans viande, cherche à marquer les esprits : "On amène les poulets ici pour montrer ce que ça fait vraiment, parce que c'est vrai que pour les gens qui ne connaissent pas bien [ce sujet], ça peut être très peu concret", explique Pauline Laporte, une salariée de l'association. Le journaliste Hugo Clément était aussi présent pour "dénoncer la cruauté des élevages intensifs Le Gaulois".
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