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Mort du pape François : depuis sa jeunesse, une santé souvent chancelante

La santé du pape François a toujours été fragile. Dès l'âge de 21 ans, il doit subir une opération à cause d'une pleurésie. Son état de santé avait même été un débat lors du conclave.

Jorge Bergoglio a été élu pape François Ier, le 13 mars 2013 au Vatican.
Crédit : Vincenzo PINTO / AFP
Nathan Joubioux
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L'annonce est tombée peu avant 10 h, ce lundi 21 avril : le pape François s'est éteint à l'âge de 88 ans, a indiqué le Vatican dans un communiqué. "Chers frères et sœurs, c’est avec une profonde tristesse que je dois annoncer le décès de notre Saint-Père François" a écrit le cardinal Kevin Farrelldans.

La santé du souverain pontife était au cœur des discussions depuis de nombreux mois. Il a été hospitalisé le 14 février en raison d'une bronchite aggravée en pneumonie affectant les deux poumons. Il s'agit de sa quatrième et plus longue hospitalisation depuis le début de son pontificat, en 2013. Il a notamment connu deux moments "très critiques lors desquels sa vie a été en danger", mais "n'a jamais été intubé" et est toujours resté "conscient et alerte", ont précisé ses médecins.

Il était sorti de l'hôpital le 23 mars, après 38 jours passés à l'hôpital. Et en dépit des recommandations des médecins, qui lui avaient conseillé un strict repos de deux mois, il avait multiplié les apparitions publiques ces derniers jours, au contact de la foule et des fidèles. Dimanche, à l’occasion des célébrations de Pâques, il était apparu très affaibli mais s’était offert un bain de foule en papamobile au milieu de milliers de fidèles sur la place Saint-Pierre.


Problèmes de hanche, douleurs au genou, opérations, infections respiratoires : le pape, qui se déplaçait en fauteuil roulant, affichait une santé déclinante, mais avait tenu à maintenir un rythme effréné.

Une santé fragile depuis sa jeunesse

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La santé du Pape François, de son vrai nom Jorge Mario Bergoglio, a toujours été sujette à inquiétude. À 21 ans, il passe près de la mort à cause d'une pleurésie. Il doit alors se faire retirer la partie supérieure de son poumon droit après plusieurs complications dues à des kystes pulmonaires. 

"Quand l’anesthésie est passée, j’ai senti une douleur très intense. Je ne peux pas dire que je n’étais pas préoccupé, mais j’ai toujours eu la conviction que je guérirais", a-t-il confié dans un livre. C'est d'ailleurs suite à cette opération qu'il décide de se lancer dans les ordres.

Plusieurs causes sont alors évoquées. Selon certains, il aurait contracté une tuberculose en raison de ses nombreux voyages auprès des populations pauvres. Cette maladie aurait été traitée par un pneumothorax en raison de la pénurie d'antibiotiques à cette époque.


Après avoir été nommé archevêque de Buenos Aires, en 1998, à 62 ans, son biographie explique qu'il a été suivi par un acupuncteur pour ses douleurs au dos, a-t-il confié dans ses mémoires. Il a également reconnu avoir souffert de calculs biliaires et de problèmes au cœur temporaires, en 2004, après un rétrécissement d'une artère.

Son état de santé avait été une vraie question lors du conclave.

Quatre opérations durant son pontificat

En 2021, il avait déjà passé dix jours à la polyclinique Gemelli pour une "sténose diverticulaire symptomatique du côlon", indiquait le Vatican. Il s'agit d'une inflammation potentiellement douloureuse des diverticules, hernies ou poches qui se forment sur les parois de l'appareil digestif et dont la fréquence augmente avec l'âge. Il s'était alors fait retirer 33 cm de côlon. Le pape avait reconnu avoir gardé des "séquelles" de l'anesthésie, qui l'ont poussé à écarter jusqu'ici une intervention chirurgicale au genou.

En mars 2023, il avait été hospitalisé trois jours pour une bronchite. Une opération était devenue nécessaire en raison d'une hernie incisionnelle qui provoque des syndromes sous-occlusifs récurrents, douloureux et en voie d'aggravation. 

Quelques mois plus tard, en juin 2023, il avait de nouveau été interné à l'hôpital pour une opération d'une hernie abdominale sous anesthésie générale, une intervention chirurgicale rendue "nécessaire" par l'aggravation des symptômes présentés par le pape.

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