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"Mon embarcation s'est renversée, je suis tombé dans une eau à 2 degrés", Christian Clot explorateur de l'extrême, se livre sur RTL

De la chaleur désertique, au froid polaire, en passant par des climats humides et tropicaux : Christian Clot a tout testé. Cet explorateur de l'extrême consacre sa vie à repousser les limites du corps humain, pour nourrir la science. Au micro de Faustine Bollaert, il lève les voiles sur son métier extraordinaire.

Moi Christian Clot explorateur

Froid polaire, chaleur extrême, isolement... Christian Clot, 35 ans d'explorations extraordinaires

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Eugène Duval

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Pour Christian, une exploration classique se résume à : 30 jours d'expéditions, des études, des IRM menés sur place. Et une fois que les informations nécessaires ont été collectées, on remballe. Sur le papier, rien de particulièrement complexe. Jusqu'à ce qu'une donnée entre en jeu et change le cours de l'aventure : le climat. C'est une constante des explorations menées par l'explorateur chevronné. S'il décide, systématiquement, de s'aventurer dans des zones soumises à des conditions climatiques extrêmes, c'est autant pour faire avancer la science que pour tester ses propres limites !
 
Il y a par exemple, cette expédition en 2017, où Christian a dû affronter le désert iranien et des températures dépassant les 60 degrés. "Pendant les cinq premiers jours de l'expédition, j'essayais de lire un livre. J'ai lu la première ligne, cinq jours de suite, sans jamais la comprendre". Mais alors comment a-t-il fait pour survivre dans de telles conditions ? Pour Christian, c'est grâce à son cerveau. "Il va essayer de comprendre ce qui lui arrive. Il va essayer de s'ajuster, de s'adapter et de trouver des solutions", explique-t-il. 

Si les grosses chaleurs affaiblissent considérablement le corps, le froid n'est pas en reste non plus. "Quand je suis à moins 60 degrès, je respire de l'air, il arrive à moins 20 dans mes poumons. Je me suis déjà gelé une partie des poumons, relate Christian qui note toutefois une différence entre les deux. Face au froid, on peut mettre des couches de vêtements, on peut mettre des couches de protection. La chaleur, une fois que vous avez enlevé toutes les couches, vous n'avez plus rien à faire".

S'il devait choisir parmi ces climats extrêmes : "Cela va sûrement surprendre les gens, mais le plus 'supportable' c'était clairement la forêt amazonienne, confie l'explorateur avant de se détailler sa pensée : par rapport aux trois autres milieux, si je perds tout, si je n'ai plus rien autour de moi, j'ai la vie qui me permet de continuer de survivre". 

Il a regardé la mort dans les yeux

À force de se confronter à des situations extrêmes, Christian a plusieurs fois flirté avec la mort. L'explorateur se souvient d'une fois en particulier, où il a bien cru qu'il allait passer l'arme à gauche. Seul, au nord de l'Amérique, dans un bateau, il est confronté à une grosse tempête. Son embarcation chavire. La température de l'eau dépasse à peine les 2 degrés. Dans ces conditions, le corps humain ne survit pas plus de 5 minutes. Si, par chance, il n'est pas très loin des côtes, chaque seconde de plus passée dans les eaux mouvementées le rapproche d'une mort certaine. 

Et puis, dans cette mer qui se déchire, entre ces vagues qui s'entrechoquent, une image mentale se dessine. "J'ai vu une sorte de tableau qui ressemblait, comme deux gouttes d'eau au 'Bateau dans la tempête' de William Turner. Et ça m'a donné une vision : il fallait absolument que je revoie ce tableau avec la personne avec qui je l'avais vu, une personne que j’aimais beaucoup", raconte-t-il. Galvanisé, l'explorateur réussit finalement à regagner la terre ferme.

Après des expéditions solos ou en équipe, Christian s'est lancé en juin dernier dans son dernier projet en date. L'explorateur a décidé d'emmener avec lui des artistes, pendant 20 jours, et de les isoler dans une grotte. L'objectif était de booster leur créativité. "On avait vu dans la première expérience (avec des personnes dites lambdas, ndlr ) que la créativité se redéveloppait, sans doute parce que le cerveau était libéré de toutes les injonctions du quotidien. On s'est dit, si on amène des artistes qui sont a priori déjà créatifs, que va-t-il se passer pour eux ?", explique-t-il.

Verdict avec Marie, metteuse en scène ayant fait partie de l'expédition et elle aussi au micro de Faustine Bollaert. "Je suis rentrée pour travailler en fait sur une pièce, sur toute la dramaturgie d'une pièce du siècle d'or espagnol qui s'appelle 'La vie est un songe'. Voilà, ça c'était l'idée de départ, mais je pense que j'en suis ressortie avec une envie plutôt de faire une comédie. Rien à voir", retrace-t-elle. 

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