- 04m40s
2 min de lecture
Le mouvement #Noustoutes a organisé ce rassemblement, dans plusieurs villes de France.
Crédit : AFP
Je m'abonne à la newsletter « Infos »
Une enquête "pour mieux comprendre et combattre le phénomène systémique des violences policières". En collaboration avec le média d'investigation Disclose, le collectif féministe #Noustoutes a publié des données sur les violences commises par les forces de l'ordre, ce samedi 15 novembre.
Entre le 24 juin et le 8 octobre derniers, le collectif a reçu 207 réponses à un court questionnaire de cinq questions au sujet des violences sexuelles et sexistes qui auraient été commises par des gendarmes et des policiers. Près de 78,6% des personnes ayant répondu, soit la majorité, témoignent en tant que victimes de ces violences, 9,7% comme proches de victimes et 11,7% en tant que témoins.
L'agresseur présumé est un homme dans environ neuf cas sur dix. 48,9% des auteurs exercent dans la police nationale, 18% dans la gendarmerie et 15% dans la police municipale. #Noustoutes précise que dans un cas sur cinq, la victime ne connaissait pas cette information ou n'a pas souhaité la divulguer.
L'enquête rapporte que 42% des faits de violences sont arrivés lorsque les victimes venaient chercher de l'aide auprès de la police ou de la gendarmerie. Dans le détail, 35% des agressions sont survenues lors du dépôt de plainte ou de main courante concernant des faits de violence et 11% pour d'autres faits.
Le collectif #Noustoutes précise toutefois qu'il s'agit d'une "enquête militante" qui cherche à apporter des données complémentaires sur les violences sexistes et sexuelles commises par les forces de l'ordre.
Ces conclusions s'inscrivent dans un contexte où deux policiers du tribunal de Bobigny (Seine-Saint-Denis) ont été accusés de viol par une femme retenue au dépôt dans l'enceinte du tribunal. Les avocats de la ville sont en grève depuis le mardi 4 novembre et refusent d'aller au dépôt du tribunal tant qu'il ne sera pas sécurité. Ils dénoncent de mauvaises conditions de détention dans ce dépôt qualifié de "pire dépôt de France".
Interrogé au micro de RTL Matin Week-end ce samedi 15 novembre, le procureur de Bobigny Eric Maté a annoncé quelques mesures mises en place pour limiter les risques d'agression sexuelle dans ce dépôt où il y a 33 cellules "et une permanence de 10 à 15 et on peut aller jusqu'à 80 personnes qui sont en attente d'être présentées à un magistrat". Il a également évoqué la demande de budgets "particuliers" pour la rénovation et la mise à niveau des sanitaires, notamment.
Affaire de viol au tribunal de Bobigny : le dépôt, "un lieu lugubre où personne ne veut dormir"
00:01:53
"La nuit, en activité réduite avec une brigade à hauteur de six personnes, il y aura systématiquement au moins un fonctionnaire féminin destiné à répondre aux demandes, notamment des personnes de sexe féminin qui peuvent être présentes la nuit", a-t-il annoncé, avant d'ajouter que les fonctionnaires devront désormais systématiquement activer la caméra piéton lorsqu'ils interviennent à l'intérieur d'une cellule.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte