Après le retour du beaux temps en cette fin du mois de mars, les températures vont à nouveau replonger dans l'Hexagone avec une baisse de 15 degrés en l'espace de quatre jours. Des flocons de neige vont apparaître dans le courant de la nuit du jeudi 31 mars au vendredi 1er avril dans le Nord-Pas-de-Calais, la Normandie avant d'arriver sur l'Île-de-France dans la matinée.
Dans la journée de vendredi, cet épisode de neige va glisser de la frontière belge jusqu'au Massif Central puis vers la région des Midi-Pyrénées, où 4 à 5 cm de neige sont attendus. La côte atlantique échappera à ces conditions climatiques peu communes pour cette période de l'année tandis que l'est du pays sera concerné à partir du samedi 2 avril.
Pour les personnes qui ont la main verte, cet épisode n'est pas à craindre dans les jardins selon Alain Baraton, chef du service des jardins du château de Versailles. "Ce n'est absolument pas gênant puisque les jardiniers savent que le véritable printemps arrive au mois de mai", souligne l'expert.
"Le 1er mai 1946, il y avait à Versailles plus de 50 centimètres de neige. Aujourd'hui, toutes les précautions sont prises, nous ne mettons pas les plantes gelées à l'extérieur et attendons que le "vrai" hiver se termine réellement", ajoute-t-il également.
Selon le météorologue Louis Bodin, des chutes de neige au mois d'avril ne relève pas d'un cas isolé : "C'est peu habituel mais en même temps ce n'est pas exceptionnel. Quand on regarde l'Histoire, on peut avoir de la neige jusque quasiment début mai", justifie-t-il.
"L'expression 'en avril, ne te découvre pas d'un fil' a un vrai sens car c'est un mois intermédiaire où on peut déjà avoir une grande douceur mais encore un peu d'activité hivernale", explique Louis Bodin. "La bonne nouvelle, c'est que cet épisode de neige ne devrait pas durer trop longtemps et on devrait retrouver de l'air plus océanique à partir de lundi avec une légère remontée des températures", ajoute-t-il.
Le météorologue souligne également que cela n'a "rien à voir avec le réchauffement climatique". "Souvent, on a tendance à associer chaque événement particulier au réchauffement climatique", regrette-il. "En France, il se manifeste principalement par des dates de plantations, par des moissons qui se font à des dates plus précoces par rapport à il y a 20 ou 30 ans mais chaque événement particulier n'est pas associé au dérèglement climatique", insiste-t-il encore.
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