Sujet du jour. Les mobilisations contre la réforme des retraites continuent d’affluer un peu partout en France. Parmi ce cortège en ville, on retrouve des jeunes militants écologistes de plus en plus radicaux.
Samedi 25 mars 2023, de nombreux affrontements entre manifestants et 3.000 policiers ont éclaté sur le chantier d’une méga-bassine à Sainte-Soline, dans les Deux-Sèvres.
Des scènes d’une rare violence puisque des mortiers et des explosifs ont été utilisés contre les forces de l’ordre. Les gendarmes ont riposté avec plus de 4.000 grenades de gaz lacrymogènes et de désencerclement.
Selon un dernier décompte fourni par le parquet de Niort, les secours ont pris en charge 28 gendarmes et sept manifestants blessés, dont deux individus en urgence absolue, et deux journalistes touchés par des tirs.
Les militants écologistes et les élus de gauche présents dénoncent un dispositif policier "disproportionné", comme Marine Tondelier, secrétaire nationale d'Europe-Écologie-Les Verts.
Pourquoi on en parle ? Y a-t-il une convergence des luttes et de la violence ? Pourquoi des militants écologiques radicaux ont été tolérés, alors que les manifestations étaient interdites par la préfecture ? Les militants radicaux sont-ils les mêmes que dans les rues des grandes villes ? Qui sont ces militants qui constituent le black bloc ? Quelle différence avec les casseurs ? Que visent-ils ?
Analyse. "La cible première ce n'est pas forcément les forces de l'ordre, c'est le capitalisme dans son ensemble, avec son aspect écocide et son aspect néfaste pour l'environnement. Les forces de l'ordre étant en charge du maintien de l'ordre et les blacks blocs voulant la révolution, il y a forcément confrontation", explique Thierry Vincent, journaliste, auteur de Dans la tête des blacks blocs, aux éditions de L'Observatoire.