Les récentes manifestations autour du projet de bassine situé à Sainte-Soline relancent un débat de fond : celui de la gestion de l'eau sur le territoire. Soutiens comme opposants aux bassines s’appuient sur une même étude : un rapport du Bureau de recherche géologique minière (BRGM).
Les promoteurs du projet de bassine ont demandé à cet organisme public de répondre à la question : "Pomper l'eau dans les nappes phréatiques en hiver pour alimenter ces grandes retenues aura-t-il un impact sur les cours d'eau ?" Pour le BRGM ce n'est pas le cas, au contraire, le débit des rivières serait supérieur grâce à des prélèvements agricoles moindres en été.
Mais les opposants font remarquer que cette étude a été réalisée à l'aide de données collectées entre 2000 et 2010. Depuis, les températures ont encore augmenté et la pluviométrie a baissé. Ce que la présidente du BRGM, Michèle Rousseau, a confirmé devant le Sénat le 15 mars dernier, en déclarant : "Nous n'avons pas simulé les conséquences du réchauffement climatique. Et je pense qu'on a ensuite utilisé le rapport du BRGM d'une autre façon. Nous espérons que le contenu du rapport sera mieux compris."
Les agriculteurs répondent qu'ils ont tenu compte eux-mêmes du réchauffement en décidant dans leur projet de moins pomper dans les nappes phréatiques. Une diminution d'un quart par rapport à la quantité prévue au départ. Ces agriculteurs ont un besoin vital d'eau, car ils pratiquent une agriculture fondée sur l'irrigation.
Une incertitude scientifique subsiste : personne ne peut estimer l'impact de ces bassines, à cet endroit dans des conditions climatiques actuelles. Depuis les incidents graves de samedi, le dialogue, qui était compliqué, est totalement rompu.
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