Une "opération sans précédent", selon Emmanuel Macron. Le président de la République s'est rendu à Marseille mardi 19 mars, avec plusieurs ministres, pour présenter la nouvelle méthode de lutte contre les trafics de drogue. Le chef de l'État a évoqué le lancement de l'opération "place nette XXL" dans la cité phocéenne.
Quelque 4.000 policiers et gendarmes vont se consacrer chaque semaine à la chasse aux dealers dans l'agglomération marseillaise. Cette opération place nette a commencé dès ce lundi 18 mars, dans la cité de la Castellane. Dans ce coin de la ville, il y avait deux compagnies de CRS pour filtrer les entrées et les sorties de la cité avec des contrôles des papiers et des fouilles éventuelles des véhicules.
Une équipe cynophile, avec des chiens capables de détecter drogues et armes à feu, était aussi présente dès lundi. Ce mardi, des camions, venus enlever des carcasses de voitures, ont été aperçus dans la matinée. Les agents enlèvent les barricades de la cité, des amas de scooters et de cadis calcinés, très utiles pour retarder l'entrée des policiers lors des descentes.
En parallèle, des interpellations ont également été réalisées. À Marseille, Emmanuel Macron a affirmé que, depuis ce lundi, la vaste opération policière a déjà abouti à "plus de 82 interpellations et une soixantaine de gardes à vue".
Malgré le travail acharné de la police, les trafiquants sont toujours là. Au moins 6 vastes coups de filet ont été réalisés depuis 2013. Des millions d'euros ont été saisis et des dizaines d'arrestations ont été menées. Mais le trafic est toujours présent et les points de deals se sont toujours reconstitués. Mais ces opérations handicapent les trafiquants.
Pour cette opération "place nette XXL", les moyens déployés sont énormes : 4.000 policiers et gendarmes, du jamais-vu. D'habitude, ces opérations emploient une petite centaine de forces de l'ordre dans les grandes métropoles. Cette fois, près de 600 agents vont être déployés chaque jour, non seulement dans les quartiers sensibles de la cité phocéenne, mais aussi dans les villes périphériques, comme à Gardanne ou Château-Renard par exemple.
Le ministère de l'Intérieur prévoit d'étendre ce système de très grande ampleur dans une dizaine d'agglomérations françaises. Concernant les opérations plus classiques, la ville de Nîmes, touchée par des problèmes de trafics et des règlements de comptes sanglants, est concernée. Il y en a eu récemment à Trévoux, petite commune dans l'Ain ou à Bayeux, dans le Calvados, où les gendarmes sont allés harceler les points de deals.
Au micro de RTL, le général Christian Rodriguez, patron de la gendarmerie nationale, expliquait encore la semaine dernière qu'en six mois les gendarmes avaient réalisé plus de 1000 interpellations et saisi plus d'une tonne de cannabis.
La volonté du ministre de l'Intérieur est de lutter contre les guetteurs, les revendeurs et contre ceux qui tiennent les réseaux. Sur une opération place nette, les forces de l'ordre recherchent en priorité les caches d'armes, de drogue, les voitures volées. Ils interpellent les dealers directement chez eux. Mais, quid des têtes de réseaux ?
C'est beaucoup plus compliqué. Ils dirigent les opérations depuis l'étranger. Il y a quand même eu des arrestations de grande ampleur, comme celle de Félix Bingui, chef du gang "Yoda", interpellé à Marseille. Mais les enquêteurs, les magistrats ou même les habitants sont inquiets. Selon certains d'entre eux, les opérations place nette n'empêchent pas les dealers de revenir.
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