La calanque de Samena, à Marseille, est un petit joyau. Les habitations sont blotties entre les eaux turquoise de la mer et les collines blanches qui les surplombent, dont l'une est affublée du joli nom de Montrose. Un endroit idyllique donc, s'il n'était pas envahi par des hardes de sangliers qui causent bien des dégâts et des désagréments.
"Ce matin, la rue était dans un état indescriptible. Toutes les poubelles avaient été retournées et toutes les ordures étaient par terre. C'est systématique", raconte un résident.
"Très souvent, je vais voir le coucher de soleil en bas dans la calanque et je les vois. Je ne m'y approche pas. Je vois qu'il y a un comportement un petit peu défensif des femelles quand je m'approche. Il y a les marcassins à proximité, donc j'évite le pire", ajoute un autre habitant.
Et il n'est pas rare que des sangliers blessent des chiens qui se promènent ici en liberté, voire chargent des habitants dans les rues. C'est arrivé à Patricia : "C'était un après-midi, donc ce n'était même pas la nuit. Il a vu mon chien et il nous a chargés. Et donc, il y a un voisin qui a ouvert la porte et je suis montée dans la voiture pour me réfugier parce qu'il me fonçait dessus."
Plusieurs causes sont possibles. La plus récente peut-être, la présence de loups dans le parc des calanques. Ils repoussent les animaux qu'ils chassent en bordure du parc. Les bêtes n'ont plus qu'à traverser la route pour se retrouver dans les environs de la calanque de Samena ou dans le quartier de Montredon.
"Et puis, surtout, c'est la faute aux personnes extérieures à la calanque, explique Jean-Noël, qui ne prennent pas conscience des dangers. C'est les gens qui viennent se balader, les promeneurs, les baigneurs, ils ont constaté qu'il y avait des sangliers. Donc comme on donne à manger aux lapins et aux pigeons, on donne à manger aux sangliers ici".
Résultat : "De portée en portée, d'année en année maintenant, il y a une surpopulation sur le Mont-Rose", explique encore Jean-Noël. Et du coup, les sangliers prolifèrent et profitent entre la nourriture qu'on leur donne et celle qu'ils trouvent dans les poubelles.
Pour Jean-Noël, la meilleure solution est la plus radicale : une battue administrative. "Ça serait une solution, effectivement. Lorsque la chasse avait lieu, on en avait moins de sangliers. Moi, ça fait 15 ans, on n'en voyait pas tant. Non, il faut faire des prélèvements."
Mais cette solution ne fait pas l'unanimité pour l'instant entre les différents intervenants, mairies, parcs nationaux ou encore préfectures. Un arrêté interdisant de donner de la nourriture aux animaux sauvages a bien été publié, mais il est difficile à appliquer dans un tel environnement. En attendant donc, les habitants sont contraints de voir leur poubelle renversée et ils doivent éviter les chemins sur lesquels gambadent tranquillement les petits marcassins qui deviendront grands.
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