Des "foulards rouges" contre les "gilets jaunes". Dimanche 27 janvier, au lendemain de l'acte 11 de la mobilisation, des Français vont se réunir pour défendre "la démocratie et les institutions". Ces derniers se sont constitués en réaction aux violences lors des différentes manifestations de ces dernières semaines.
C'est pourquoi les "foulards rouges" espèrent mobiliser "la majorité silencieuse" alors que cette "marche républicaines des libertés", le nom choisi par les organisateurs, n'est "ni pro-Macron, ni-anti gilets jaunes". "La colère a été entendue, les revendications étaient légitimes mais nous dénonçons la forme, les violences systématiques, la haine contre les élus, les journalistes. Aujourd'hui, on n'est plus dans une contestation sociale", a déclaré Laurent Soulié, initiateur de la marche, lors d'un point presse.
Une vision partagée par les autres membres des "foulards rouges". Certains ont même fait floquer des t-shirts sur lesquels apparaît la phrase : "J'aime ma République". Sauvez la République, c'est plus qu'un simple slogan, c'est une véritable mission pour ces manifestants, venus de toute la France pour participer à cette marche.
On vient dire stop
Ricardo, l'un des porte-parole des "foulards rouges"
Certains ont même posé des vacances pour l'organisation de cet événement. "On vient dire stop", clame Ricardo, l'un des porte-parole du mouvement. En effet, ce dernier, qui a reçu une gifle le 17 novembre dernier alors qu'il refusait de signer une pétition contre Emmanuel Macron, veut faire entendre sa voix.
"J'avais envie de pleurer, c'est humiliant", raconte-t-il au micro de RTL. Cette action est alors synonyme d’électrochoc. Il prend contact avec Corinne, Jérôme, Rachida et les autres pour devenir les "foulards rouge". Et ce, quitte à en payer le prix alors que les personnes mobilisées reçoivent régulièrement des menaces, des insultes, des intimidations.
Jusqu'à dimanche, les "foulards rouges" entendent bien mobiliser un maximum de personnes même si la mission s'annonce difficile. S'ils défendent un mouvement citoyen, de nombreux Français y voit avant tout une mobilisation pro-Macron. "Notre appel dépasse toutes les considérations partisanes. Nous entendons provoquer un sursaut citoyen", assure de son côté Laurent Segnis, fondateur des "gilets bleus", rallié aux "foulards rouges".
Officiellement, l'Élysée refuse d'encourager cette marche même si de nombreux élus de la majorité ont déjà prévu d'afficher leur soutien dimanche. Si aucun objectif n'est fixé, près de 10.000 personnes ont déjà déclaré leur intention de participer à cette marche sur la page Facebook de l'événement.
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