Marché de Noël à Strasbourg : "Je tenais absolument à ce qu'il ait lieu", dit le maire Roland Ries
REPLAY / INVITÉ RTL - Le maire socialiste ne voulait pas donner raison aux "jihadistes terorristes" en annulant pour la troisième fois de l'histoire ce marché.
Après les attentats de Paris, des événements dans toute la France ont été annulés. C'est notamment le cas de la Fête des Lumières à Lyon. Toutefois, la ville de Strasbourg a décidé de maintenir son traditionnel marché de Noël, dont l'ouverture est programmée au 27 novembre. Quelques ajustements ont tout de même été apportés compte tenu de la menace terroriste : le marché fermera le 24 décembre, soit une semaine plus tôt, et il y aura 290 chalets au lieu des 300 prévus pour limiter les risques près de certains endroits stratégiques.
"Nous avons adapté ce marché au contexte dans lequel il va se dérouler. (...) Le préfet nous a demandé d'arrêter le 24 pour des raisons d'effectifs. Nous avons accepté mais je tenais absolument à ce que ce marché ait lieu", a expliqué le maire PS Roland Ries qui était l'invité de RTL samedi 21 novembre.
Un dispositif de sécurité renforcé
Dès le lendemain des attentats, l'ancien sénateur du Bas-Rhin avait pourtant publiquement remis en cause la tenue de ce rendez-vous. Mais il affirme avoir fait marche arrière "parce que les gens me le demandaient" mais aussi parce qu'il s'agit de la 445e édition, ce qui fait de ce marché l'un des plus anciens d'Europe. "Depuis la fin du Moyen Âge, il ne s'est interrompu qu'à deux reprises : entre 1914 et 1918, au moment de la Première Guerre mondiale, et en 1939. Cela aurait été une formidable victoire pour tous ces jihadistes terroristes que de pouvoir dire avoir réussi à interrompre ce marché d'origine chrétienne", estime Roland Ries.
Pour "assurer un maximum de sécurité" aux exposants et des deux millions de visiteurs, des renforts de police ont été "promis" par le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve. La mairie strasbourgeoise a également prévu de faire appel à des "sociétés de surveillance" tout en précisant apporter une vigilance particulière "sur les personnels de ces sociétés" afin d'être "parfaitement rassurés sur leur action". Malgré ce dispositif accru, Roland Ries rappelle néanmoins que "le risque zéro n'existe pas".
