Manuel Valls se félicite de la baisse générale de la délinquance en France
Fruits d'une nouvelle méthode de collecte statistique, les chiffres des crimes et délits commis lors des douze derniers mois traduisent une baisse générale.
Enfin des chiffres pour mettre du baume au cœur de l'exécutif. Depuis Beauvais, où il dressait avec Bernard Cazeneuve le bilan du plan de lutte contre les cambriolages et les braquages un an après son lancement - lorsqu'il était encore ministre de l'Intérieur -, Manuel Valls a communiqué sur les chiffres de la délinquance. Et le bilan est largement positif. La France a enregistré une baisse générale des crimes et des délits ces douze derniers mois, comparés à la même période de l'année 2013.
De nombreux indicateurs à la baisse
Plusieurs indicateurs de la délinquance affichent une baisse significative. Après une hausse de 51% des faits entre 2008 et 2013 (jusqu'à 229.000 faits l'an dernier), les cambriolages de résidences principales ont diminué de 4,3% en un an. Soit 10.000 résidences cambriolées en moins s'est félicité Manuel Valls. Une première depuis six ans.
Les vols à main armée avec arme à feu ont reculé de 14,8%, alors que 2013 avait "déjà été l'année la plus basse de la décennie avec 5.200 faits contre plus de 7.000 en 2009", s'est réjoui l'Intérieur. Les homicides ont reculé de 2,3% au niveau national. Les vols de véhicules sont passés sous la barre des 9.300 entre les mois de janvier et octobre 2013, et sous les 9.000 sur la même période de l'année 2014.
Seule ombre au tableau, l'augmentation des violences crapuleuses de 3.3%, des cambriolages de maisons secondaires (7%) et la nette progression (16%) des violences sexuelles à Paris et en petite couronne.
Une nouvelle méthode de collecte des données
Manuel Valls peut savourer. "Je ne connais que trop bien le procès qui a longtemps été fait par certains à la gauche en matière de sécurité. On la disait angélique, laxiste, incapable de se saisir de cette question. Les faits ont apporté un démenti cinglant à ceux qui pourraient penser cela", s'est-il félicité. Ce matin dans Le Parisien, Bernard Cazeneuve enfonçait le clou. "Les chiffres montrent de réels progrès là où nous avons mis en place des plans ambitieux et spécifiques comme le plan anti-cambriolages lancé par Manuel Valls".
Quelques doutes entourent pourtant ces chiffres qui tombent à pic. Les statistiques ne sont plus produites par l'Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP) mais par le nouveau Service statistique ministériel de sécurité intérieure (SSMSI). Un organisme mis en place par Bernard Cazeneuve en septembre afin de sonner le glas des traditionnelles polémiques autour de la collecte et de l'exploitation des chiffes de la délinquance.
Placé au sein du ministère de l'Intérieur, ce service est composé de statisticiens et dirigé par le directeur de l'Insee, François Blanche. Les chiffres intègrent désormais les statistiques de la délinquance enregistrée par la police et la gendarmerie. Le tout, en totale indépendance et dans un soucis de fiabilité, assure l'Intérieur. Une reprise en main des chiffres de la délinquance qui fait grincer des dents au sein de l'ONDRP, écrit Le Figaro, qui parle d'"instruments politiques par excellence".
