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Mac Lesggy vous explique pourquoi éteindre son portable en avion n'est plus systématiquement obligatoire
Aujourd'hui, en fonction des compagnies aériennes, il n'est plus obligatoire de couper son téléphone ou de le mettre en mode avion au décollage ou à l'atterrissage. Les explications de Mac Lesggy.
Des avions d’Air France (Illustration).
Crédit : THOMAS COEX / AFP
Dans des vols de compagnies étrangères, on ne demande plus de couper son portable au décollage et à l'atterrissage. Rappelez-vous, il y a encore quelques années, on nous demandait systématiquement d'éteindre nos portables durant tout le vol. Puis on est passé à les mettre en mode avion, puis sur certaines compagnies comme Air France, on a autorisé l'usage du Wi-Fi et du Bluetooth. Bref, on est perdus. On nous a toujours dit aussi que téléphoner en avion pouvait conduire à un accident.
On estime à plus d'un milliard le nombre de vols opérés sur la planète depuis l'apparition des téléphones mobiles. Et sur ce milliard, on ne répertorie aucun crash d'avion dû à l'emploi d'un téléphone pendant un vol. De plus, selon l'agence de sécurité aérienne australienne, aucun usage de téléphone portable en vol n'a conduit à un risque avéré pour aucun vol. En pratique, sur un sondage déjà ancien de 2017, effectué aux États-Unis, on apprend que 40% des passagers laissaient leur portable allumé pendant le vol et pas en mode avion.
Quand il est allumé, notre smartphone émet des ondes électromagnétiques. Ces ondes pourraient interférer avec les ondes électromagnétiques reçues par les systèmes de navigation de l'appareil, comme le pilote automatique. Mais ça, c'est la théorie. Car cet incident n'a jamais pu être reproduit en laboratoire. Et d'ailleurs, la première demande d'interdiction des portables dans les avions est venue, non pas d'une compagnie aérienne, mais de l'agence américaine des communications qui voulait juste soulager les antennes-relais autour des aéroports, tout le monde, dans l'attente du décollage des avions, passant son temps à téléphoner.
Attention au portable dans le cockpit
Ce n'est pas une demande des constructeurs ou des compagnies. La NASA avait aussi soupçonné l'usage du portable de créer des anomalies, mais tout cela, c'était il y a 20 ans. Depuis, l'instrumentation des avions partout dans le monde a été blindée pour éviter tout risque d'interférence avec les ondes de nos portables. Le débat a été relancé avec l'arrivée de la 5G, qui utilise des fréquences proches de celles de l'aviation. Mais aucun nouvel incident n'a été reporté, alors que bon nombre de passagers ne respectent pas les consignes d'extinction ou de mise en mode avion.
C'est d'ailleurs sans doute pour ça qu'aujourd'hui, les autorités de l'aviation civile, laissent aux compagnies le choix de restreindre ou non l'usage du téléphone. En fait d'ailleurs, le danger des portables provient plus des pilotes quand ils l'utilisent que des passagers. Des portables, comme partout, il y en a dans les cockpits. En 2010, un pilote, distrait par les notifications de son portable lors d'un atterrissage, a oublié de sortir son train d'atterrissage. Pire, en 2003, il a été montré que le crash d'un charter en Nouvelle-Zélande avait été favorisé par le fait qu'un des pilotes était en conversation avec sa famille lors de l'atterrissage. C'est comme en voiture finalement, pas de portable au volant, quoi qu'il arrive.
