Le mouvement des lycéens, rejoints par des étudiants, est apparu dans le sillage de celui des "gilets jaunes", avec toutefois moins de blocages que la semaine dernière. Les lycéens mobilisés réclament la suppression d'une série de mesures annoncées, pour certaines déjà mises en oeuvre, comme Parcoursup (la procédure qui donne accès aux études supérieures), la réforme du bac ou la mise en place du service national universel (SNU). C'est le mouvement des "gilets jaunes" qui a permis à cette mobilisation de surgir la semaine dernière.
Le syndicat UNL-SD a promis un "mardi noir" le 11 décembre dans tous les lycées. Les lycéens ont été rejoints par quelques étudiants, mobilisés contre la hausse des frais de scolarité annoncée pour les jeunes n'appartenant pas à l'Union européenne.
À Paris, les sites de Tolbiac et la Sorbonne ont été fermés par mesure de sécurité. À l'université de Paris-Nanterre, les étudiants sont empêchés d'entrer : la quasi totalité des bâtiments du campus ont été bloqués à partir de 6h à l'aide de chaises, tables, barrières.
"La hausse des frais pour les étrangers est l'étincelle qui a déclenché le mouvement", a déclaré Barthélémy Piron, étudiant en histoire et syndiqué à l'Unef. Les étudiants souhaitent en outre se joindre au mouvement des lycéens et des "gilets jaunes" et à "la colère sociale qui monte" en France, a-t-il assuré. Les bâtiments de l'université de Rennes-2 (arts, lettres, sciences humaines et sociales) sont aussi bloqués par des manifestants, et les cours suspendus.
Dans la matinée du lundi 10 décembre, le ministère de l'Éducation nationale a recensé 120 lycées concernés sur toute la France, dont 40 bloqués. La semaine dernière, jusqu'à 400 lycées ont été perturbés. Les perturbations ont notamment été signalées en banlieue parisienne, comme dans les Hauts-de-Seine avec trois interpellations, des véhicules dégradés près d'un lycée à La Garenne-Colombes et des projectiles incendiaires lancés en direction du lycée.
Dans le Val-de-Marne, une centaine de jeunes étaient réunis devant des lycées à Maisons-Alfort et Créteil, avec des caillassages et feux de poubelles signalés.
En Seine-Saint-Denis, 41 établissements ont été concernés par des manifestations, selon la police qui a évoqué deux voitures brûlées et 12 interpellations. "Il y a des incidents un peu partout mais c'est plus calme que la semaine dernière", a souligné une source policière.
À Paris, le rectorat a recensé 17 lycées perturbés.
Dans l'académie de Montpellier, une trentaine d'établissements ont été touchés par des mouvements de protestation, notamment des tentatives de blocages et/ou filtrage, a indiqué le rectorat.
Et dans l'académie d'Aix-Marseille, six lycées étaient bloqués, avec "quelques faits de violence", selon le rectorat. Les élèves ont été consignés à l'intérieur d'un établissement à Cavaillon (Vaucluse), après des jets de projectiles contre les forces de l'ordre.
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