Les infos de 5h - Martinique : des automobilistes rackettés par les manifestants

Sur fond de crise sociale, les barrages se multiplient en Martinique et certains manifestants vont même jusqu'à exiger de l'argent aux automobilistes pour les laisser passer.

Une voiture incendiée en Martinique le 23 novembre 2021.

Crédit : LOIC VENANCE / AFP

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Alors qu'un couvre-feu est désormais en vigueur en Martinique de 19h à 5h, les violences nocturnes se multiplient. Le sujet de l'obligation vaccinale des soignants n'est presque plus qu'un détail, une véritable crise sociale est en train de s'exprimer sur l'île, avec parfois des méthodes contestables. C'est le cas de certains barrages où des manifestants n'hésitent pas à racketter des automobilistes.

La situation devient de plus en plus tendue alors que les barrages se multiplient. Dans ceux-là, les automobilistes sont parfois rackettés. S'ils veulent passer, ils sont contraints de payer. "Vous me prenez de l'argent pour passer ?", s'indigne une conductrice martiniquaise. "Non. Ce n'est pas normal que tu me demandes de l'argent pour passer. Je suis dans mon pays, je suis Martiniquaise. Pourquoi tu me demandes de l'argent. Vous vous foutez de ma gueule", s'agace-t-elle.

Les syndicats à l'origine de cette paralysie générale de l'île ne cautionnent pas cette situation. "Nous sommes la partie visible la journée, ce qu'il se passe le soir soir c'est encore autre chose", assure Alain Decailles, de l'Intersyndicale. "Nous sommes désolés pour toutes ces actions et on présente même nos excuses au peuple et aux gens qui sont autour. On ne cautionne pas du tout cela mais nous ne sommes pas responsables". Plus les jours passent, plus il devient difficile de circuler en Martinique, qui doit désormais faire face à une pénurie de carburant.

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