Ce 14 juillet, le coup d'envoi des cérémonies est prévu à 10 heures. Si le défilé à pied est ouvert par 240 membres des forces armées indiennes, à l'honneur cette année, le spectacle doit également se passer dans le ciel. Aux commandes d'un des Rafales, Romain est revenu sur son métier lors des répétitions.
Pour apercevoir le commandant dans le ciel parisien ce vendredi 14 juillet, il faut repérer l'AWACS, cet énorme avion-radar. Il va être en effet escorté par un plus petit appareil, un Rafale, piloté par Romain. "Je suis issue d'une famille où il n'y a pas de militaires, pas d'aviateurs et c'est quelque chose qui m'a toujours attiré", raconte le pilote.
Pourtant, il n'avait jamais envisagé enfant pouvoir embrasser cette carrière. "Pour la simple et bonne raison que petit, je portais des lunettes !" À l'adolescence, le problème ne se pose plus et après le bac, la porte du rêve s'ouvre pour le futur aviateur : "Je me suis dit que je n'allais pas m'ennuyer en devenant pilote professionnel dans l'armée."
La passion de ce pilote, âgé d'une trentaine d'années, est telle qu'elle permet de dépasser un mal étonnant pour un aviateur : la cinétose, autrement dit, le mal de l'air. "J'ai été malade à tous mes vols d'instruction dans les premières années", explique-t-il. "C'est vraiment cette passion que je découvrais qui m'a poussé à dépasser ce mal de l'air !"
Depuis maintenant dix ans, le commandant Romain vole sur un Rafale. Polyvalent, il s'agit de l'avion quasi parfait selon lui : "On aime bien dire que dans un combat, celui qui a gagné c'est celui qui a encore du fuel à la fin ! Puisque l'autre devra soit rentrer, soit se rendre."
Après des missions sur le terrain, Romain est à présent instructeur. Chaque jour dans les airs, pendant des heures, ils forment des jeunes pilotes, notamment étrangers comme des Croates par exemple. Les missions sont variées, comme la police du ciel, plus que d'actualité aux frontières de l'Otan. Fort de cette expérience, il va survoler les Champs-Élysées, "une expérience qui n'arrive qu'une fois dans une vie", selon lui.
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