Les gendarmes du Finistère traquent les dépôts sauvages

Six enquêteurs environnement de la gendarmerie du Finistère inspectent la vingtaine d'épaves de bateau qui jonche l'estran. Des bateaux de trois à cinq mètres de long abandonnés là depuis plusieurs années parce que certains propriétaires ne veulent pas payer le démantèlement ou par coutume. La légende ici dit qu’après le décès d'un marin, il faut abandonner le bateau en mer pour que son âme puisse rejoindre l’âme de son patron.

Mais certaines épaves polluent. Les gendarmes scrutent les épaves à la recherche de moteurs, huile, batteries, réservoirs de carburant contenant des restes de gasoil, coques en plastique… tout élément qui peut causer des pollution.

Ces "gendarmes verts" notent les immatriculations des épaves, si elles sont encore visibles, pour tenter de retrouver les propriétaires. Et ce n'est pas une mince affaire. Les propriétaires sont peut-être décédés. Dans ce cas, les gendarmes se tourneront vers la mairie ou le département pour enlever les épaves.

On peut déposer son bateau dans un cimetière, à condition qu’il soit tout en bois et dépollué : moteur, fluide, ferrailles, plastique… Tout doit être retiré. Sinon c'est interdit.

Le major Philippe d'Ambros de Francesco, coordinateur départemental et référent pour les atteintes à l'environnement et à la santé publique

Les propriétaires risquent de payer une amende, ainsi que l’enlèvement et le démantèlement, c'est à dire plusieurs milliers d'euros.

L’équipe de protection de l’environnement sur le Finistère, créée début 2023, est un réseau de 50 gendarmes enquêteurs, tous sont volontaires et ont été formés dans la lutte aux atteintes à l’environnement ainsi que sur la maltraitances animales. Des dépôts illégaux de déchets (pneus, bidons…), abandons de véhicules hors d’usage, camping sauvage, atteintes à la biodiversité, etc.

L’équipe de protection de l’environnement, née dans le Finistère est une première en France, d'autres équipes seront créées prochainement dans d'autres départements.