Le phénomène était connu en Bretagne, moins sur la côte basque. Ce mardi 20 juin, l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) alerte sur une prolifération importante de micro-algues sur le littoral basque. Au moins 900 intoxications ont été recensées depuis 2021, par les services de l'Anses. Et pour cause, ces algues - des Ostreopsis - sont dangereuses pour l'Homme, même lorsqu'elles sont invisibles à l'œil nu.
D'abord, il faut savoir que l'Ostreopsis est présente sur le littoral atlantique - et notamment le Pays Basque - depuis plusieurs années. Elle a été observée pour la première fois, il y a une vingtaine d'années en Méditerranée, alors qu'elle se concentrait jusqu'ici dans les régions tropicales. "Les proliférations surviennent surtout l’été, lorsque l’eau atteint une température de plus de 20°C", précise l'Anses. Une température déjà atteinte ou sur le point de l'être dans la région basque, selon les derniers relevés disponibles mercredi 21 juin.
Inhaler les vapeurs dégagées par l'algue est suffisant pour être victime d'une intoxication, met en garder l'agence sanitaire. Seul moyen efficace de détecter la micro-algue, qui peut "disparaître rapidement" à la surface de l'eau, une sensation de goût métallique dans la bouche. Ces algues "peuvent créer des nappes marrons qui peuvent atteindre plusieurs mètres carrés", indique aussi l'Anses.
Entrer en contact avec cette algue est-il dangereux ? Oui, même si les symptômes "disparaissent en quelques jours". Une intoxication à l'Ostreopsis peut causer des intoxications. Si vous en êtes victime, vous pouvez alors souffrir de symptômes grippaux, d'irritations cutanées et de troubles gastriques. "Les premiers signes apparaissent quelques heures après le contact avec la microalgue", selon la note d'information délivrée par l'Anses.
Si vous êtes un adepte de la pêche à pied, il faut aussi redoubler de vigilance. En effet, "les experts conseillent de ne pas prélever de coquillages ni d’autres produits de la mer en cas de prolifération" de la micro-algue.
Ces dernières semaines, les marées vertes se multiplient sur les côtes bretonnes. En revanche, cette fois-ci il s'agit d'une autre algue, l'Ulva. Elle est surtout présente durant le printemps et l'été. La prolifération est d'autant plus forte lorsque les températures augmentent. Si elles ne sont, en soi, pas dangereuse, elles peuvent dégager des vapeurs d'hydrogène sulfuré lors de leur putréfaction. "S’il est respiré, ce gaz peut entraîner des effets sur la santé qui vont de la gêne au malaise grave jusqu’à la mort, en fonction de la concentration libérée", prévient l'Agence régionale de santé de la Bretagne.
Régulièrement, plusieurs plages sont interdites au public. C'était, ainsi, le cas de la plage d'Hillion, dans les Côtes-d'Armor au début du mois de juin. Ces mesures sont décrétées après des mesures réalisées et lorsque les valeurs relevées sont supérieures aux seuils fixés par le Haut conseil de santé publique.
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