Le journal de 8h : le récit de l'assaut final de la BRI au Bataclan

À 00h18 dans la nuit de vendredi à samedi, la police donne l'assaut dans un couloir du Bataclan. Il était 22h15 lorsque la première colonne arrive dans la salle. Les hommes de la BAC qui venaient d'intervenir en premier avaient confirmé qu'ils avaient abattu un terroriste, qui s'était fait exploser. Pendant de longues minutes, la BRI progresse lentement avant d'établir un contact avec deux autres terroristes.

Les assaillants demandent le retrait des policiers et que des journalistes les remplacent. Leur objectif : faire de la tuerie un massacre télévisé. Profitant d'une nouvelle conversation téléphonique, les hommes de la BRI donnent l'assaut et essuient des rafales d'armes automatiques qui s'écrasent sur le bouclier protégeant la colonne. Certains otages parviennent à fuir en rampant. "Ils étaient dans nos pieds, on essayait de les sortir par l'arrière" raconte un policier. Une fois les otages évacués, la BRI décide d'éliminer les terroristes.

À écouter également dans ce journal

-128 perquisitions ont été effectuées cette nuit, selon le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve.

-La France poursuit ses frappes sur la Syrie. 10 appareils (6 Mirage 2000 et 4 Rafale) ont été mobilisés pour l'opération, menée en étroite collaboration avec les forces américaines. Un nouveau centre de commandement et un camp d'entraînement ont été visés.

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-François Hollande demande une "coalition unie" avec les États-Unis et la Russie. Le chef de l'État n'a pas fait appel à l'OTAN mais aux Nations Unies, ce qui pourrait révéler sa volonté d'impliquer également l'Iran. Le discours martial du président de la République a surpris dans son propre camp.

-La "garde nationale" formée de réservistes de la Défense pourrait être utilisée. Ce corps composé de civils volontaires représente 28.000 personnes en France.

-Le match Angleterre-France maintenu au stade de Wembley. Les paroles de la Marseillaise seront diffusées dans l'enceinte, où les Anglais sont appelés à reprendre l'hymne français. Le maintien de la rencontre est la "bonne décision", selon Bixente Lizarazu.