Ils sont intitulés Féminin sacré, Le pouvoir du féminin sacré, Guérir son féminin sacré ou encore La puissance du féminin... Ces livres ont en commun la particularité d'avoir tous été publiés ces derniers mois et de s'intéresser au "féminin sacré", un concept qui se popularise de plus en plus, notamment via les réseaux sociaux comme Instagram où le hashtag en question rassemble 17.000 occurrences.
Pour comprendre cette notion, peut-être faut-il déjà d'abord expliquer ce que les auteurs et autrices de ces livres entendent par "féminin". "Nous sommes constitués d’une partie masculine et d’une partie féminine", écrit Camille Sfez dans son livre, La puissance du féminin (éditions Leduc.s).
Pour Stéphanie Lafranque, l'une des autrices du livre Gardiennes de la lune (éditions Solar), le féminin sacré (qu'elle appelle aussi "sauvage") c'est "d’abord un travail de reconnexion du corps et de l’esprit. C’est renouer le lien entre notre psyché et nos cellules", explique-t-elle à RTL Girls. "Nous revenons à une sagesse ancestrale, qui tissait des liens entre les saisons, les cycles lunaires, les cycles de la femme", détaille encore l'autrice de l'ouvrage, mis en images par l'illustratrice Vic-Oh.
Selon cette dernière, le féminin sacré relierait même "toutes les femmes sans différence d’origines, de religions, de traditions ou de formes".
Problème : certains de ces discours ont tendance à essentialiser les femmes en les réduisant à des organes génitaux ou facultés reproductives, créant ainsi de nouvelles injonctions. Sous couvert de vouloir les émanciper, ils les enferment parfois dans de nouveaux schémas à suivre et qui sont, parfois, impossible à mettre en place pour certaines d'entre elles. Au point de créer des frustrations.