A la Une, l’une des plus célèbres affaires judiciaires
américaines de l’après-guerre : celle de Caryl Chessman. La
presse l’avait surnommé en 1948 « le bandit à la lumière rouge ». Il
était en effet accusé d’avoir agressé et violé des femmes qui se trouvaient
avec leurs compagnons à bord de leurs voitures sur des petites routes isolées
dans les environs de Los Angeles. Seul à bord d’une conduite intérieure Ford,
de couleur grise, le conducteur se positionnait derrière leur véhicule et
actionnait alors des flash lumineux rouges qui faisaient penser à ses victimes
qu’il s’agissait d’un simple contrôle de police…
Chessman,
qui avait déjà un lourd passé judiciaire, sera arrêté avec un complice, à bord
d’une Ford grise volée pour commettre un hold-up, le 23 janvier 1948. A
l’examen du véhicule, les enquêteurs découvrent un filtre rouge sur un des phare-avant
du véhicule ! Après avoir avoué les faits
lors de son premier interrogatoire plus que musclé, il se rétractera. Mais il
sera condamné à la chambre à gaz, et finalement exécuté après avoir passé 12
ans dans le couloir de la mort de la prison de Saint Quentin, une des plus
dures des États-Unis. Pendant toutes ces années, il va devenir célèbre dans le monde entier, en publiant plusieurs livres où il raconte
son combat pour obtenir la révision de son procès.
Huit fois, entre 1948 et 1959,
son exécution a été reportée quelques minutes avant qu’il n’entre dans la
chambre à gaz. L’ultime sursis, pourtant signé par un juge, est arrivée quelques
dizaines de minutes trop tard, par suite de l’erreur d’une greffière :
Elle s’était trompée, dira-t-on, d’un chiffre en recopiant le numéro
administratif d’identification de la prison de Saint Quentin, ce qui empêchera
d’arrêter l’exécution à temps. C’était le 2
mai 1960 ! Il avait 38 ans.
Etait-il
coupable ou innocent ? « Le doute subsiste encore » comme le dit
Nicolas Peyrac dans sa célèbre chanson « So far away from L.A ». On l’entend
d’ailleurs dans cette émission avec les autres invités de l’heure du crime, pour
décrypter cette affaire judiciaire hors du commun.
Simon
Grivet,
historien spécialiste des Etats Unis, maître
de conférence à l’Université de Lille. Il a consacré sa thèse sur la peine de mort
en Californie et a évoqué le cas de Caryl Chessman. Au micro de Jacques Pradel, il explique pourquoi cette histoire a marqué et fasciné les américains.
Didier Decoin, écrivain auteur du « Dictionnaire amoureux des faits divers (Plon, 2014) » Maître Christian Charrière Bournazel, avocat, ancien bâtonnier de
Paris.
Vous pouvez à tout moment soumettre une affaire à Jacques Pradel. Laissez votre message avec les principales informations nécessaires à l'équipe de l'émission pour programmer, peut-être prochainement, ce fait-divers dans L'Heure du Crime.
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