"Larmes de sirènes" : que sont ces microbilles qui polluent les plages ?

ÉCLAIRAGE - Depuis le mois de décembre 2022, de nombreuses plages de la côte atlantique sont victimes de pollution aux "larmes de sirène".

Des "larmes de sirène" retrouvées sur une plage de Pornic le 17 janvier 2023

Crédit : LOIC VENANCE / AFP

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Samedi 21 et dimanche 22 janvier, l'association Surfrider organise plusieurs opérations pour ramasser les déchets accumulés sur des plages du Finistère, de la Vendée et de la Loire-Atlantique. Certaines sont notamment couvertes de microbilles de plastique, aussi appelées "larmes de sirène".

"Depuis quelques semaines, les pellets se déversent en masse sur les côtes de l’Atlantique en France, dénonce la Surfrider Foundation sur les réseaux sociaux. Après le Finistère en décembre, la Vendée la semaine dernière, c'est au tour de la Loire-Atlantique d’être le théâtre d’une pollution massive".

Selon l'association, environ 160.000 tonnes de granulés plastiques industriels sont rejetées chaque année en Europe. Ces "larmes de sirène" entrent dans la composition de tous les objets fabriqués à partir de plastique. De taille microscopique et très légers, les granulés peuvent se déverser lors de leur transport ou si une fuite survient sur un site industriel.

D'où viennent ces billes ?

Plusieurs élus, comme le maire des Sables-d'Olonne Yannick Moreau, le maire de Pornic Jean-Michel Brard et la présidente de la région Pays de la Loire Christelle Morançais ont porté plainte contre X, jeudi 19 janvier. Le ministère de l'Écologie a indiqué qu'il portait également plainte, samedi 21 janvier.

Des analyses ont été menées par le Centre de documentation, de recherche et d'expérimentations (Cedre) de Brest sur les pollutions accidentelles des eaux afin de connaître la provenance des billes de plastique. Si les résultats ne sont pas encore connus, l'association Surfrider estime que cette pollution serait la conséquence de la perte de conteneurs chargés de granulés dans l'Atlantique Nord.

En France, la loi anti-gaspillage de 2022 oblige les sites de production, de manipulation et de transport de granulés à se doter de procédures pour empêcher leur fuite dans la nature. Surfrider Foundation demande "une réglementation européenne ambitieuse" pour mettre fin à cette pollution.

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