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La presse britannique choquée par le "carnage" de Manchester

REPLAY - Outre-Manche, les journaux rapportent des scènes de panique après la déflagration qui a fait au moins 22 morts et 59 blessés, lundi 22 mai.

La police aux abords de la Manchester Arena, le 23 mai
La police aux abords de la Manchester Arena, le 23 mai
Crédit : PAUL ELLIS / AFP
La presse britannique choquée par le "carnage" de Manchester
00:04:26
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Adeline François
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Une même photo s'affiche en une de toute la presse britannique ce mardi 23 mai. Celle d'une adolescente blessée et épaulée par deux secouristes. Elle porte un jean déchiré comme en portent toutes les filles de son âge, sauf que le sien ne recouvre plus qu'une seule de ses jambes. L'autre partie du pantalon a été arrachée, laissant apparaître un bandage sur son genou gauche

Son regard, c'est celui de l'hôtesse de l'air de l'aéroport de Bruxelles, c'est celui de la jeune fille dans sa couverture de survie à la sortie du Bataclan. La jeune fille du concert d'Ariana Grande, théâtre d'un attentat-suicide qui a fait au moins 22 morts et 59 blessés dans la nuit de lundi à mardi 23 mai, apparaît notamment en une du Manchester Evening News, du Scottish Daily Mail et du Guardian.

Et dans tous les journaux, le même récit. Celui des témoins qui tous rapportent des scènes de panique après la déflagration. "On voit ça tout le temps aux informations, mais on ne s'attend pas à ce que cela nous arrive", raconte Oliver, 17 ans, dans le Guardian. Le jeune homme était aux toilettes au moment de l'explosion. En France, les journaux ont bouclé trop tôt et n'ont pu qu'insérer une dernière minute en page intérieure. "Attentat suicide", titre en page d'accueil le Huffington Post, qui reprend aussi les messages des habitants de Manchester qui se sont immédiatement proposé d'héberger des rescapés.

"Blitzkrieg sur le Code du travail"

La loi Travail occupe la une de la plupart des journaux hexagonaux. Emmanuel Macron lance un chantier à "hauts risques", titre en une Le Figaro, qui parle de "Blitzkrieg sur le Code du travail". "La méthode Macron", titre Le Parisien. Quelle est la méthode du nouveau président ? "Bousculer le jeu syndical", comme l'explique en une le journal l'Opinion.  Emmanuel Macron va recevoir les partenaires sociaux un à un en tête à tête à L'Élysée. Les entourages ont été priés de rester chez eux. "On n'a pas l'habitude de ce genre de format", s'étonne le patron de la CFE-CGC dans l'Opinion.

"Si jupiter veut, on s'exécute", ironise un peu plus loin un leader patronal.  "Ce qui se jouera dans le huis clos présidentiel est crucial", écrit Nicolas Beytout toujours dans l'Opinion :  qu'il cède sur son projet de recourir aux ordonnances sociales et Emmanuel macron aura donné un contre signal préoccupant sur sa capacité à réformer. "Au premier temps de sa valse, il est interdit de reculer", renchérit Jacques Olivier dans les colonnes du Figaro.

L'Humanité revient ce mardi sur un accord salarial passé inaperçu ces derniers jours : celui passé entre saisonniers et producteurs de coco de Paimpol, le haricot breton qui fut le premier haricot à obtenir une AOC en 1998. Cet accord est donc intervenu entre ceux qui produisent le haricot et ceux qui le ramassent . Jusqu'à présent les saisonniers qui ramassaient le coco étaient payés à la tache, c'est-à-dire au kilo de haricot ramassé, soit 45 centimes le kilo. Le contrat des saisonniers stipulait qu'ils devaient ramasser 130 kilos par jour sans quota d'heures, parfois pour les atteindre il fallait plus de 10 heures par jour dans le champ. L'accord intervenu après des discussions très tendues entre producteur et syndicat va permettre aux saisonniers d'être payés à l'heure.

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