"Un véritable choc pour tous les Meusiens". Samedi 23 mars, un article aura suffi pour mettre le feu aux poudres. "Au lendemain du Centenaire de la Grande Guerre et de ses commémorations, la bataille de Verdun sera balayée des nouveaux programmes officiels de lycée annoncés pour la rentrée de septembre 2019. Remplacée par la bataille de la Somme, plus internationale", explique le quotidien régional L'Est Républicain.
En pleine séance plénière du conseil départemental, le maire de Verdun, Samuel Hazard, a dénoncé une "deuxième mort pour ces soldats".
Une vision partagée par de nombreux élus, notamment de droite, sur les réseaux sociaux. Jean Rottner, le président de la région Grand Est, évoquant une "faute contre l'esprit" , Nadine Morano un "irrespect pour nos poilus".
De son côté, Marine Le Pen, la présidente du Rassemblement national, a dénoncé le "scandale de trop". "En supprimant la bataille de Verdun des manuels scolaires, le gouvernement dépossède les Français de leur histoire glorieuse et foule aux pieds le sacrifice ultime de nos soldats".
Mais alors, la bataille de Verdun va-t-elle réellement disparaître des manuels scolaires ? Sur Twitter, Jean-Michel Blanquer a tenu à éclaircir les choses assurant que cette bataille historique de la Première guerre mondiale sera "évidemment étudiée en Première".
"Elle n'était pas dans les précédents programmes. Les nouveaux sont plus détaillés et chronologiques. Avec une partie sur la guerre de position", a-t-il déclaré. Et de poursuivre : "Verdun, déjà étudiée en troisième, est indissociable de la bataille de la Somme".
En effet, la bataille de Verdun n'est pas mentionnée directement dans les programmes d'histoire-géographie pour la rentrée 2019. Selon le Bulletin officiel de l'Éducation nationale, 11 à 13 heures seront consacrées à la Grande Guerre avec des "points de passages" comme l'offensive des Dardanelles, la bataille de la Somme et la dernière offensive allemande.
Mais de nombreux professeurs ont tenu à rappeler leur travail et surtout la "liberté pédagogique" dont ils bénéficient. "Il faut faire confiance aux profs", lance l'un d'eux sur Twitter.