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JO Paris 2024 : fourmis, phoques, oiseaux... Pourquoi sont-ils plus forts que les athlètes ?

PODCAST - À l'occasion des Jeux olympiques de Paris, le Muséum d'Histoire Naturelle a réalisé une comparaison fascinante entre les performances des athlètes humains et celles de diverses espèces animales et végétales. Le résultat de cette étude met en lumière l'extraordinaire capacité d'adaptation de la nature.

Phoque versus nageur

Crédit : Motion-design Les athlètes de la nature @MNHM

NATURE - Pourquoi les animaux sont bien plus forts que les athlètes olympiques

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Léon Marchand n'a qu'à bien se tenir. Le phoque nage beaucoup plus vite que le champion français. Le phoque gris de la Baie de Somme parcourt 50 mètres en 6 secondes, contre 21 secondes pour les athlètes les plus rapides. Fourmi haltérophile, Fou de Bassan plongeur, pissenlit kitesurfeur, lièvre boxeur ou ours lutteur.

Le Muséum d'Histoire Naturelle a comparé 20 espèces à des athlètes. Et les performances des animaux et des plantes sont chaque fois bien meilleures que celles des humains.

Gilles Bloch, président du Muséum d'Histoire Naturelle, explique que "chaque espèce, en fonction de son environnement, s'est spécialisée dans différentes disciplines comme la course, le plongeon, les sauts et l'endurance. L'homme, lui, s'est spécialisé dans la marche et la réflexion".

Jean-Philippe Siblet, ornithologue, attaché honoraire au Muséum et commissaire scientifique de ce programme, donne quelques exemples impressionnants : "Le Fou de Bassan est capable de plonger à des vitesses extrêmes, et l'hermine est une incroyable sprinteuse. Le cincle plongeur, pour sa part, excelle dans les torrents comme un kayakiste professionnel".

Les animaux sont une source d'inspiration

Cécilia Berder, membre de l’équipe de France d’escrime, a collaboré à ce programme. Elle estime que la nature a énormément à enseigner aux sportifs : "Observer les animaux nous apprend beaucoup sur la technique, la stratégie et l'explosivité, essentielles dans des disciplines comme l’escrime".

Un point crucial de cet inventaire est la mise en lumière de la fragilité de ces espèces. Beaucoup sont menacées par des facteurs environnementaux tels que le changement climatique. Selon Gilles Bloch : "Un tiers des espèces choisies dans ces comparaisons est à risque. L’homme doit réfléchir plus à comment cohabiter pacifiquement avec ces espèces".

Des vidéos de toutes ces comparaisons seront diffusées par le Muséum d'Histoire Naturelle chaque jour pendant les jeux. Des vidéos à retrouver sur le site du MNHM pendant les JO.

Le pissenlit plus rapide qu’un kitesurfer

Aussi surprenant que cela puisse paraître, le pissenlit a été comparé au kitesurfer pour sa capacité à se déplacer sur de longues distances grâce au vent. "Les akènes du pissenlit peuvent se déplacer de plusieurs centaines de mètres, voire plusieurs kilomètres en peu de temps ", note Jean-Philippe Siblet.

Ce projet montre à quel point nous avons encore beaucoup à apprendre de la nature et de ses habitants. Face à l’urgence écologique, il devient impératif que la biodiversité soit mieux considérée sur les agendas politiques et médiatiques. "Si la nature s'abîme, nous nous abîmons avec elle", résume Virginie Garin.

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