Jean-Baptiste Lemoyne : "La société attend de ses élus des résultats, donc participer aux débats paraît normal"

À partir de ce 1er octobre, premier jour de la nouvelle session parlementaire, le Sénat ne fera plus de cadeau aux absents. Pour redorer l'image de l'institution, le président Gérard Larcher a décidé que les sénateurs qui n'auraient pas de temps suffisant seraient sanctionnés financièrement. En cas d'absentéisme abusif, plus de 50% du temps, l'indemnité de fonction sera rabaissée.

Invité de RTL Midi, le sénateur Les Républicains de l'Yonne Jean-Baptise Lemoyne est totalement d'accord avec ce nouveau règlement. "On est dans une société qui attend de ses élus, des résultats, de l'efficacité, donc participer aux débats (qui ont lieu les mardi, mercredi et jeudi NDLR), paraît normal".

À l'Assemblée, il y a ce jeu de la droite qui cogne la gauche et inversement. Au Sénat, on est moins sous les caméras. Moralité : on fait peut-être un peu plus de droit et on légifère mieux

Jean-Baptise Lemoyne, sénateur de l'Yonne

Vincent Parizot souligne que les sanctions seront effectives seulement sur l'indemnité de fonction, soit la moins importante de toutes. Si on enlève la moitié, ce qui est prévu en cas d'absentéisme, cela ne fait que 710 euros par mois, sur un total pouvant aller jusqu'à 12.000 euros/mois. L'élu précise que l'indemnité de frais de mandat, qui lui sert à payer notamment le loyer de sa permanence ou financer ses rencontres avec les élus, est également concernée : cette sanction peut se chiffrer jusqu'à 3.700 euros par mois.

Sénateur depuis tout juste un an, Jean-Baptiste Lemoyne veut lutter contre les idées reçues : les sénateurs ne sont pas tous des vieux élus blasés. "Je travaille avec des collègues qui ont envie de faire leur boulot, de le faire avec engagement". C'est d'ailleurs pour ça qu'il a repris sur Twitter le gardien de l'OM, Steve Mandanda, qui reprochait à son équipe de "jouer comme des sénateurs".