Le 12 janvier 2019, une explosion est survenue rue de Trévise, à Paris, causant la mort de quatre personnes et faisant près de 60 blessés. Les habitants des immeubles les plus touchés ont été autorisés à revenir seulement ces derniers jours.
Ce retour n’est pas toujours simple à appréhender après avoir vécu un tel drame, à l’image d’Inès, encore en béquille et toujours pas indemnisée. “Je n’ai pas perdu connaissance une seule seconde, donc je me souviens de toute l’explosion”, remet-elle au micro de RTL.
La jeune femme raconte avoir subi une soixantaine d'opérations, ce à quoi s'ajoute un combat permanent pour faire valoir ses droits. Un enfer. "Je pense que l’enfer, c’est mieux à côté, assure-t-elle. (...) Tout est bloqué, on se bat pour faire reconnaître certains préjudices, on a des séquelles à vie.”
Même si elle a survécu, Inès répète qu’elle aurait “préféré mourir”. “Ce n’est pas la vie que je devais vivre, ce n’est pas la vie que je méritais, je continue de croire que la mort était mieux. (...) Je reste morte physiquement et psychologiquement. J’ai des problèmes tous les jours, je n’ai plus d’étude, plus de travail, plus de santé, plus de loisir. À quoi bon être en vie si c’est pour être morte physiquement ?”, demande-t-elle.
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