INVITÉE RTL- Covid : "Ces partis politiques ne comprennent rien à la santé publique", juge une épidémiologiste
Contre l'avis du gouvernement, les députés ont voté la fin pure et simple de l'obligation vaccinale pour les soignants. "Ce type de décision envoie un mauvais signal sur la vaccination", assure Dominique Costagliola.
Un revers pour le gouvernement. Les députés ont adopté, ce jeudi 4 mai, une proposition de loi pour abroger, et pas seulement suspendre, l'obligation vaccinale anti-Covid des soignants. Sur RTL, l'épidémiologiste Dominique Costagliola a réagi à ce vote. "Je ne suis pas surprise mais ce vote montre simplement que ces partis politiques ne comprennent rien à la santé publique. C'est plutôt inquiétant", pense l'épidémiologiste.
Les députés du Rassemblement national, des Républicains et les élus de gauche ont voté ce texte en première lecture. "Le complotisme l'a emporté sur la science", a déploré le ministre de la Santé François Braun en réaction à l'adoption de cette proposition de loi. Cette réintégration devrait s'effectuer à la mi-mai.
"La raison pour laquelle ces soignants ont refusé de se faire vacciner, c'est parce qu'ils ne croyaient pas finalement en l'intérêt de ce vaccin. Avoir des soignants qui ne croient pas à la façon dont on établit un certain nombre de choses en sciences, c'est un tout petit peu inquiétant pour les patients", pense Dominique Costagliola.
La Haute autorité de santé (HAS) avait recommandé de "lever l'obligation de vaccination" contre la Covid en vigueur depuis 18 mois pour les soignants et les autres professionnels concernés à la fin du mois de mars. "Je ne suis pas convaincue que la solution était de les réintégrer", insiste l'épidémiologiste.
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