INVITÉ RTL - Taxer les retraités les plus aisés : "C'est inadmissible", dénonce Christian Estrosi

La ministre du Travail, Astrid Panosyan-Bouvet, a proposé ce mardi 21 janvier de taxer les retraités les plus aisés afin de financer la Sécurité sociale. Cela concernerait ceux qui touchent à partir de 2.000 ou 2.500 euros de pension par mois, soit 40% des retraités. Invité de RTL Matin, Christian Estrosi, maire Horizons de Nice, se dit "naturellement pas favorable" à cette mesure et la juge "inadmissible". 

Le président de la Métropole Nice Côte d'Azur en a profité pour rappeler que, lorsqu'il était parlementaire, il avait déposé "une proposition de loi pour dire que le jour où on prend sa retraite, on ne pourra plus jamais vous accorder une pension qui soit inférieure à la première retraite que vous avez touchée et qu'au contraire, elle suive toujours le cours de l'inflation". 

Christian Estrosi souhaite la même règle pour "tous les retraités". "Si on commence à toucher à un niveau de retraités, naturellement on va se dire 'ça y est la porte est ouverte' et petit à petit, on va en abuser et de plus en plus aller vers les pensionnés les plus faibles", alerte-t-il. 

"C'est de la triche"

Le sujet divise au sein d'Horizons. Frédéric Valletoux, député et ancien ministre de la Santé, ne s'est pas dit "contre" une "modulation en fonction du niveau de retraite". Selon lui, "à situation exceptionnelle, mesure exceptionnelle". Pour le maire de Nice, "on ne peut pas tricher de manière rétrospective et rétroactive".

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"C'est tricher. On ne peut pas avoir fixé des règles du jeu sur des gens qui ont fait un choix de métier, qui ont investi toute leur vie, qui ont planifié leur retraite. (...) C'est de la triche", dénonce-t-il. 

Pour sortir de l'impasse de la réforme des retraites, Christian Estrosi soutient la mise en place d'"une part de capitalisation". "Aujourd'hui, il y a des professions qui, depuis deux siècles en France, sont financées par la capitalisation. Je pense aux pharmaciens, je pense aux avocats, je pense aux professions libérales, je pense à la Banque de France. Et ça marche parfaitement bien", défend-il.