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INVITÉ RTL - Télétravail : pourquoi les entreprises rétropédalent
Au micro de RTL, Benoît Serre, vice-président de l'Association nationale des directeurs de ressources humaines, évoque l'essoufflement de ce modèle au sein des entreprises.
Après un essor fulgurant lors du Covid-19, le télétravail semble à présent en perte de vitesse.
Crédit : Tom Werner / GETTY
La cote du télétravail connaît une petite période de flottement. Après la période Covid, il semblait être devenu un acquis pour les salariés, ravis d'avoir ce rythme partagé entre le bureau et le domicile. Mais les entreprises ont décidé de resserrer la vis. Au micro de RTL, Benoît Serre, vice-président de l'Association nationale des directeurs de ressources humaines (ANDRH), évoque ce changement d'attitude vis-à-vis du fameux télétravail.
D'après ce spécialiste, ce changement n'est peut-être pas "un retour en arrière". Cette nouvelle attitude est le résultat "des conditions dans lesquelles le télétravail s'est installé en France", explique Benoît Serre, rappelant qu'il n'y avait que 3% de télétravailleurs en France avant la crise Covid. Avec le confinement, il s'est "installé brutalement" et "dans un système 'open-bar'".
Depuis le 14 novembre dernier, Groupama Immobilier a décidé de tester le retour en présentiel à 100%. D'autres groupes limitent le télétravail à deux jours par semaine. Selon le vice-président de l'ANDRH, les entreprises ont ouvert les yeux sur plusieurs éléments. "Les vendredis, elles sont quasiment vides. Si la production individuelle n'est pas vraiment touchée, celle qui est collective l'est".
Télétravail ou travail hybride ?
D'après l'expert, cette manière de fonctionner occasionne aussi des soucis de management. Les entreprises ne sont pas contre le télétravail, mais souhaitent que le travail à domicile soit mieux organisé. "Ce n'est pas chacun fait ce qu'il veut. On parle aujourd'hui plus de travail hybride que de télétravail", pointe Benoît Serre au micro de RTL.
"Les entreprises organisent le travail hybride, ce qui n'a rien de choquant", poursuite ce spécialiste. Ce dernier évoque également les limites du travail à domicile, notamment dans les rapports collectifs. "L'entreprise sans les gens, sans un esprit un peu collectif, elle existe quand même beaucoup moins bien, elle est moins efficace", explique le vice-président de l'ANDRH. Mais Benoît Serre l'assure, le télétravail va bel et bien continuer dans le paysage français. "Je ne crois pas qu'il va disparaitre", assure-t-il.