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INVITÉ RTL - Nouvelle-Calédonie : "Ça s'apparente à la chirurgie de guerre", témoigne un médecin de Nouméa

Le docteur François Jourdel, chirurgien orthopédiste en périphérie de Nouméa fait le point sur la prise en charge des blessés, qui se fait "de façon optimale", mais avec des traumatismes par balles importants.

Le médipôle Koutio près de Nouméa en Nouvelle-Calédonie

Crédit : ERIC DELL'ERBA / AFP

NOUVELLE-CALÉDONIE - François Jourdel, chirurgien orthopédiste à l'hôpital de Nouméa, est l'invité de Yves Calvi.

00:07:38

NOUVELLE-CALÉDONIE - François Jourdel, chirurgien orthopédiste à l'hôpital de Nouméa, est l'invité de Yves Calvi.

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Yves Calvi

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Une semaine après le début des émeutes qui secouent la Nouvelle-Calédonie, la tension reste extrêmement forte sur l'île : six morts, des centaines de blessés, des commerces pillés, une île qui vit au ralenti et dans la peur. Emmanuel Macron convoque ce lundi 20 mai un nouveau Conseil de défense, le troisième depuis le début de la crise. "On ne peut pas vraiment travailler normalement dans le sens où l'accès à l'hôpital est encore très difficile", nous dit le docteur François Jourdel, chirurgien orthopédiste au médipôle de Koutio, l’hôpital de référence de la Nouvelle-Calédonie. 

"Les patients arrivent difficilement à l'hôpital. Et puis même pour le personnel soignant, on ne travaille pas sur un rythme normal dans le sens où les routes ne sont pas encore tout à fait sécurisées. Donc on est obligé de rester plusieurs jours à l'hôpital pour éviter trop de rotation en fait. On arrive à prendre en charge les patients, on fait vraiment le maximum. Le personnel est admirable et résilient", salue-t-il. 

"On ne fait pas de la médecine, de la chirurgie à moitié. On soigne encore les patients de façon optimale. Mais après, ça reste des traumatismes balistiques, des plaies par arme à feu. Donc, oui, ça s'apparente à la chirurgie de guerre", ajoute le chirurgien qui confirme avoir pris en charge notamment des patients blessés à la tête par balle.

Il confirme aussi du retard dans les interventions nécessaires. "On a un tel volume de patients qu'on n'arrive pas à faire face à toutes les interventions sur la même journée. Donc, on part au plus pressé. Là, on est plutôt sur la courbe descendante, j'ai l'impression, je l'espère en tout cas, de l'afflux de blessés", dit-il. Le médecin attend désormais "une sécurisation des routes. Les routes ne sont pas sûres". 

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