INVITÉ RTL - Méga-bassines : "On est face à deux camps irréconciliables", estime Sébastien Leurquin

Plusieurs milliers de manifestants sont attendus dans les Deux-Sèvres pour s'opposer au projet de méga-bassines. L'État a mobilisé des milliers de forces de l'ordre.

Lisa Belluco, députée EELV, face aux forces de l'ordre, dans une manifestation à Sainte-Soline le samedi 29 octobre 2022.

Crédit : PASCAL LACHENAUD / AFP

MÉGA-BASSINES - Sébastien Leurquin est l'invité de Stéphane Carpentier

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La tension continue de monter entre l'État et les activistes écologistes. Ces derniers sont des milliers à se rassembler dans les Deux-Sèvres pour protester contres le projet de méga-bassines. De violents affrontements avaient marqué le dernier rassemblement à Sainte-Soline. Pour Sébastien Leurquin, auteur de L'affrontement qui vient: De l'éco-résistance à l'éco-terrorisme ?, les forces de l'ordre et les éco-resistants sont "irréconciliables".

"On s'est rendu compte très vite qu'on était face à deux camps qui étaient totalement irréconciliables. Vous avez d'un côté des militants écologistes qui vont durcir leurs actions. On a vu les sabotages, les jets de peinture et même les blocages dans les rues de Paris. En face, vous avez l'État qui va lui aussi durcir son arsenal. Il va réprimer, surveiller et criminaliser l'activisme et va même jusqu'à les qualifier d'éco-terroristes par la voix du ministre de l'Intérieur", explique le journaliste, invité sur RTL.

"Il y a eu un glissement très rapide vers la radicalité" chez les militants, explique-t-il, mais le terme d'éco-terrorisme n'a pas de raison d'être employé selon lui. "Aujourd'hui il y a des actions de plus en plus dures, (…) mais il y a quand même une ligne rouge que les militants refusent de franchir : la vie humaine. Parler d'éco-terrorisme, c'est probablement trop fort. Ça n'existe pas aujourd'hui en France", souligne Sébastien Leurquin.

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