INVITÉ RTL - Cyclone Dikeledi : "Nous craignons les fortes pluies et les inondations", alerte le préfet de Mayotte

À Mayotte, une alerte cyclonique de niveau rouge est désormais annoncée en prévision du passage de Dikeledi aux abords de l'archipel de l'océan Indien, déjà ravagé il y a moins d'un mois par le cyclone Chido. Pour en parler, le préfet de Mayotte, François-Xavier Bieuville, est l'invité de RTL.

"La trajectoire de la tempête intense est confirmée et évolue depuis les côtes de Madagascar, d'est en ouest vers Mayotte", explique le préfet. "L'événement devrait passer aux alentours de 120-140 km de l'île", poursuit-il. D'ici demain matin, "il n'est pas impossible que la tempête s'approche de Mayotte", estime François-Xavier Bieuville.

La tempête tropicale intense Dikeledi est-elle un cyclone ? "Cela a été un cyclone quand l'événement a touché Madagascar, puis s'est transformé en tempête tropicale intense", développe le préfet. Les vents sont donc moins violents, mais il y a des "phénomènes qui ressemblent aux cyclones", notamment avec des niveaux de pluies intenses, "entre 150 et 200 mm".

À propos des mesures face à Dikeledi, "elles consistent à se mettre à l'abri, se protéger soi-même, protéger les siens, avoir des gestes de solidarité" et sont mises en place "des forces au niveau des zones qui seront particulièrement touchées par le cyclone", notamment le sud de l'île.

La crainte d'inondations

Des hébergements ont aussi été mis en place pour prêter refuge aux potentiels sinistrés de la tempête. "Nous avons pris toutes les mesures pour faire passer le message, en langue française, shimaoré et malgache (...) par conséquent nous estimons que nous aurons touché beaucoup plus de monde" par rapport à l'épisode du cyclone Chido, affirme François-Xavier Bieuville.

La crainte actuelle réside dans les fortes pluies qui vont toucher l'île, dans un "territoire meurtri par le passage de Chido, sur le plan humain, physique, naturel". "Les inondations et les coulées sont les principales conséquences que nous allons observer au cours de cet événement", explique le préfet de Mayotte.

À la différence de l'épisode Chido, "les forces déjà présentes ont été augmentées depuis (...) et 800 militaires et pompiers sont positionnés dans les zones où les dommages risquent d'être les plus importants", essentiellement dans le sud, le chef-lieu Mamoudzou et les lieux facilement inondables.