Ce lundi 14 mars marque la levée des restrictions sanitaires. Le masque ne sera plus obligatoire sauf dans les transports. Va-t-on trop vite, alors qu'Olivier Véran annonce un léger rebond épidémique ces derniers jours ?
Pour Djillali Annane, c'est oui. Le chef du service réanimation de l’hôpital Raymond-Poincaré alerte sur la levée anticipée des restrictions : "d'un point de vue médical, il aurait été davantage prudent d'attendre", dit-il avant d'expliquer qu'il "ne souhaite pas revenir en arrière, mais qu'on accompagne cela (la levée des restrictions) d'une campagne de communication pour rappeler l'importance et l'intérêt des gestes barrières".
Et c'est là le plus gros problème selon Djillali Annane. "il faudrait beaucoup plus de nuance dans les annonces et éviter de passer du tout au rien", détaille-t-il en pointant du doigt la "négligence du gouvernement. On néglige le fait qu'il faut continuer de prendre au sérieux la crise sanitaire", alerte le médecin s'appuyant sur les propos de l'OMS qui a rappelé que l'épidémie n'était pas terminée.
Mais Djillali Annane voit dans ces décisions un comportement électoral. "Il est évident que depuis au moins deux mois, les décisions ne sont pas guidées par des critères scientifiques et sanitaires, mais elles le sont davantage par la politique", lance-t-il.
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