La plateforme Airbnb a été créée aux États-Unis en 2008 pour mettre en relation des propriétaires et des personnes qui recherche un logement pour des durées courtes ou moyennes. Appréciée pour ses utilisateurs, l'application est aussi critiquée pour provoquer des tensions sur le marché immobilier locatif dans plusieurs villes. Emmanuel Marill, le directeur général français de la plateforme, était l'invité de RTL, jeudi 9 novembre pour répondre à ces critiques.
Emmanuel Marill a rappelé que l'activité d'Airbnb était déjà très encadrée. "Il y a plus d'une quinzaine de réglementation, et de lois qui ont été mises en place depuis deux ans. Le problème, c'est que ces lois ne sont pas appliquées", assure-t-il. "Il y a 4.000 communes en France qui peuvent les appliquer parce qu'elles ont des problèmes de logements, seulement 200 d'entre elles l'ont fait", ajoute-t-il. Et d'ajouter qu'il a appelé les mairies à se saisir du sujet.
"Dans ses villes, que ce soit Biarritz, Bayonne, Anglet, cette règlementation existe, on peut mettre en place un changement d'usage, une compensation, un enregistrement qui permet justement d'éviter les excès", explique Emmanuel Marill qui insiste également l'impact positif d'Airbnb : "On est surtout une opportunité pour des centaines de milliers de Français, voire des millions de Français de gagner 3.900 euros, 4.000 euros par an parce que c'est le revenu moyen des hébergeurs en France sur les deux derniers mois en France". "Je vois aussi cette opportunité de faire bénéficier du tourisme aux populations locales et pas l'inverse parce que cette règlementation existe", ajoute-t-il.
Pour certains locaux, la présence de locations Airbnb dérange aussi parce qu'elle amène son lot de perturbations : allées et venues à toute heure, grosses soirées festives. Pour les éviter, Airbnb avait déjà interdit les fêtes dans ses logements depuis la Covid-19 et aujourd'hui une IA intégrée à l'application permet aussi de les éviter. "L'IA permet de diagnostiquer des signaux comme des réservations de dernières minutes dans des logements assez grands (...) l'IA nous fait comprendre qu'il y a un risque non négligeable qu'il ait une fête donc nous pouvons prendre des mesures", explique le directeur général.
Avec les Jeux olympiques en juillet, les réservations Airbnb vont exploser. 20% des Franciliens disent qu'ils souhaitent mettre leur logement sur la plateforme durant cette période. La nuit coûtera entre 200 euros et 300 euros. "On anticipe une augmentation probablement deux fois supérieure par rapport à la même période l'année dernière" révèle Emmanuel Marill.
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