Dans la zone euro, l'inflation a atteint le record de 7,5% en mars, bien au-dessus de l'objectif de 2% visé par la Banque centrale européenne (BCE) à moyen terme et censé refléter la stabilité des prix. La flambée des prix en zone euro, accentuée par la guerre en Ukraine, est "très proche" de connaître un pic avant un reflux attendu en seconde partie d'année, a estimé jeudi Luis de Guindos, vice-président de la Banque centrale européenne. C'est le coût de l'énergie qui subit le plus l'inflation au sein de la zone euro, suivi de loin par les prix de l'alimentation, de l'alcool et du tabac.
Si l'on regarde les chiffres pays par pays, la France ne fait pas partie de ceux qui ont le plus haut taux d'inflation. En effet, le taux de la France s'élève à 5,1% au mois de mars. C'est l'un des taux les plus bas avec ceux de Malte (4,6%), du Portugal (5,5%), de la Slovénie (6%) et de la Finlande (5,6%). Le pays qui connaît la plus haute inflation est l'Irlande, avec un taux de 15,6%, suivi de l'Estonie (14,8%), d'après l'indicateur eurostat.
Lors de son audition devant le Parlement européen à Bruxelles, le vice-président de la BCE l'a assuré : "Nous commencerons à voir l'inflation baisser au second semestre". Néanmoins, "l'inflation sera élevée même au dernier trimestre de l'année", l'Institut la voyant encore supérieure à 4%.
À l'avenir, la BCE va surtout surveiller "les effets de second tour" en termes de spirales prix-salaires qui seront "déterminants" sur le niveau attendu d'inflation, selon Luis de Guindos. "Jusqu'à présent, nous n'avons pas vu une telle dynamique salariale" avec des augmentations négociées qualifiées de "prudentes" et "tout à fait compatibles avec l'objectif de stabilité des prix".
Dans les dernières prévisions d'inflation publiées en mars, les gardiens de l'euro tablent sur un taux moyen de 5,1% en 2022, selon un scénario dit de "base" qui n'intègre pas une réduction, voire un arrêt, de l'approvisionnement en gaz russe avec ses conséquences dévastatrices pour la production en Europe.
Un tel cas, non-évoqué jeudi par Luis de Guindos, provoquerait de fait une hausse supplémentaire des coûts de l'énergie, qui comptent déjà pour moitié dans la flambée actuelle de l'inflation. Cela porterait l'inflation moyenne à 7,1% en 2022, prévoyait la BCE en mars.
Un nouveau jeu de prévisions sera publié en juin, au moment de fixer le cap de la politique monétaire. L'Institut estime que le recours progressif à d'autres sources d'énergie, comme s'y prépare l'Allemagne, très dépendante du gaz russe, va faire retomber les tensions sur les prix.
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