“Il faut savoir détecter et désigner ce qui est essentiel à son existence”, raconte Sylvain Tesson sur RTL

"J'avais pris 50 ans en 8 mètres." En août 2014, la vie de Sylvain Tesson bascule lorsqu'il chute du toit d'un immeuble en faisant le pitre. Des jours de coma, des fractures multiples et de longs mois d'hospitalisation.  

L'écrivain publie Les Chemins noirs - qui deviendra ensuite un film avec Jean Dujardin - dans lequel il raconte sa traversée de la France à pied. Une longue marche réparatrice qu'il s'était promise de faire sur son lit de convalescence. 

"Quand on risque la mort, quand on s'approche tout près de l'extinction des feux et qu'on a la chance par les grâces de la médecine et de l'affection de ses proches de revenir à la vie, on ne considère plus le surcroît d'existence qui vous est octroyé par la chance de la même manière", analyse Sylvain Tesson, dans Le Journal inattendu.

Et de poursuivre : "On a l'impression qu'il faut redoubler d'appétit, de considération, de vénération et de révérence non seulement pour la vie. Mais il faut savoir détecter et désigner ce qui est essentiel à son existence et ne plus se laisser divaguer au gré des occasions." Parlant d'un "recentrage" et "d'une "redéfinition de son existence" permis par "l'accident quand vous survivez".