Depuis plus d'une semaine, la guerre en Ukraine monopolise l'attention du monde entier. Que ce soit en interceptant des conversations entre adultes, dans les cours de récréation ou dans les médias, les enfants, peu importe leur âge, y ont forcément été confrontés.
Mais face à la complexité de la situation et l'important flux d'informations, difficile d'y voir clair, surtout pour les plus petits. Alors, le conflit peut devenir une source d'angoisse et les adultes doivent adopter l'attitude adéquate pour les rassurer.
"Les enfants sont très sensibles à l'angoisse des adultes", a expliqué à RTL.fr le professeur Duverger, chef du service de psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent du CHU d'Angers. C'est pourquoi, "un ton calme et apaisé" est préférable pour aborder le sujet. "Il ne faut donc pas dramatiser la situation et apprendre à relativiser", a-t-il ajouté.
Les professionnels rappellent que la principale peur des enfants concernant la guerre est qu'elle se produise en France. "J'ai pas trop envie que ça vienne en France", a d'ailleurs confié Zoé, 9 ans, au micro RTL de Peggy Liodonot. Par conséquent, le professeur Duverger conseille d'apaiser les enfants en leur indiquant que "la guerre se passe dans un pays un peu loin qui ne nous concerne pas directement".
Il est rejoint par la pédopsychiatre Hélène Romano. "Il faut dire à nos enfants qu'on espère qu'il va y avoir la paix. 'Tu ne seras jamais seul au monde'", a-t-elle indiqué. Pour cela, les parents doivent être vigilants sur l'utilisation des appareils connectés. Si les enfants restent "scotchés à leurs écrans", la guerre pourrait "devenir une source de fascination", constate le pédopsychiatre d'Angers.
Toutefois, il ne faut pas parler de la guerre en Ukraine de la même façon aux tout petits et aux adolescents. Les adultes peuvent donc prendre plus de pincettes avec les plus jeunes en "s'assurant que l'enfant a bien compris sans trop l'infantiliser", glisse le professeur Duverger. Il poursuit en précisant qu'il est possible "d'aller plus loin avec les ados en débattant de la situation".
Enfin, les pédopsychiatres conseillent aux parents d'aborder le sujets lors d'"instants conviviaux". Le moment des repas est plus propice et rassurant pour parler d'une guerre que le soir juste avant de s'endormir.
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