Ce vendredi 2 décembre marque le début des perturbations sur les rails et de la grève des contrôleurs de la SNCF. Afin de comprendre les motivations et les revendications de ce mouvement, RTL est allé à la rencontre de l'un de ces agents. Nicolas, âgé de 45 ans, est chef de bord depuis maintenant 22 ans.
"On a de la peine à voir ses enfants grandir parce qu'on travaille trois week-ends par mois. On découche deux fois par semaine. On est sans arrêt sur les rails de France pour ne pas dire sur les routes de France", décrit-il. Le chef de bord arrivait de Bordeaux après être allé à Rennes et à Nantes. Depuis 48 heures, Nicolas n'est pas rentré chez lui.
Les contrôleurs de la SNCF réclament une revalorisation de 300 euros pour ceux qui sont encore en activité et pour ceux qui vont prendre leur retraite. Actuellement, Nicolas touche un salaire de 2.200 euros net par mois pour 35 heures effectives, primes comprises. Sans ses primes de déplacement, son solde s'élève à un peu plus de 1.700 euros net par mois.
"Je partirai à la retraite certainement avec 1.400 euros, à moins que ça change. Notre retraite va être comptée comme si j'avais travaillé de 9h à 17h tous les jours, comme si je n'avais jamais eu de déplacements, comme si j'avais eu mes week-ends comme tout le monde, ce qui n'est pas le cas", explique Nicolas. Chaque année, il passe plus de 30 week-ends hors de son domicile.
Des chefs de bords abandonnés, des conditions de travail qui se dégradent et un nombre de tâches en augmentation, Nicolas demande simplement la reconnaissance de son métier par son employeur. Le chef de bord espère qu'un compromis sera trouvé avant la période des fêtes de fin d'année.
"On n'a absolument pas envie d'emmerder les gens à Noël, j'en ai même presque honte. Mais si ça doit arriver, on ne reculera pas malheureusement", assure Nicolas. La course contre-la-montre est lancée. 22 jours, c’est le temps restant pour trouver une issue et éviter de nouvelles perturbations pour le weekend du 24-25 décembre. En ce premier week-end de décembre, la partie ouest de la France devrait être la zone la plus touchée avec seulement 1 TGV sur 4.
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