La SNCF met en place un bouclier tarifaire TGV : la hausse du prix des billets sera limitée à 5% en moyenne pour les achats de certains billets effectués à partir du 10 janvier 2023.
Autre changement notable à partir du 1er février : les conditions d'échange et de remboursement vont se durcir. Pour obtenir le remboursement ou l'échange d'un billet gratuitement, sans frais, il faudra le faire au plus tard 6 jours avant le voyage (J-6) au lieu de trois jours actuellement (J-3). Au-delà de ce délai, les frais vont augmenter pour passer de 15 à 19 euros.
"Ce que l'on constate aujourd'hui, dit Alain Krakovitch, le directeur de TGV-Intercités, c'est l'explosion des échanges ou remboursements de billets entre J-3 et J-6, ça veut dire qu'il y a des places qui se libèrent et il y a des sièges qui sont vides dans nos trains. C'est vraiment dommage pour nous et pour les clients qui ne peuvent pas voyager". La SNCF avait raccourci le délai pour les échanges et remboursement gratuits à 3 jours au moment de la crise Covid.
Concernant la hausse à venir des prix, la SNCF cible les tarifs professionnels (Business Première, Tarif liberté, abonnements Max Actifs et forfaits), ainsi que les billets de Première Classe et de Seconde Classe Loisirs, tout en haut des grilles tarifaires, qui étaient donc déjà les plus chers. Une augmentation de 5% en moyenne entend que sur certains billets, ce sera plus que 5%.
En revanche, la SNCF s'engage à maintenir tous ses petits prix : pas d'augmentation de la grille tarifaire des billets de TGV OUIGO (qui représente un TGV sur cinq), des premiers prix de TGV INOUI, c'est-à-dire les billets les moins chers à l'ouverture des ventes, pas d'augmentation non plus des tarifs plafonds garantis par la carte Avantage et pas d'augmentation des abonnements TGV Max jeunes et Max senior.
Cela ne couvrira pas l'entièreté de l'augmentation des coûts de la SNCF (+180% dépenses en énergie et inflation à +6%), plusieurs centaines de millions d'euros resteront à la charge de l'entreprise, soit plus de la moitié de l'effort, qui ne la mettront pas dans le rouge mais qui amenuisera sa profitabilité, précise le PDG de SNCF Voyageurs, Christophe Fanichet.
La SNCF précise que si l'intégralité du surcoût (énergie et inflation) était répercutée sur les prix, la hausse serait de près de 13%. Elle est donc limitée à 5% pour, dit-elle, conserver des prix attractifs. "Il fallait trouver un équilibre, dit la SNCF, entre les charges qui augmentent et la volonté de continuer à proposer des petits prix, avec notamment un million de billets de OUIGO mis en vente chaque mois à moins de 25 euros, pour qu'il y ait toujours plus de Français qui prennent le train, pour une empreinte carbone la plus faible possible", conclut Christophe Fanichet.
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