1. Accueil
  2. Actu
  3. Société
  4. Grève à l'hôpital Lariboisière : "On ne sait plus comment crier notre alerte", dit une infirmière
1 min de lecture

Grève à l'hôpital Lariboisière : "On ne sait plus comment crier notre alerte", dit une infirmière

DOCUMENT RTL - Alors que le mouvement de grève aux urgences perdure depuis plusieurs semaines, l'équipe de nuit des urgences de Lariboisière, à Paris, s'est mise en arrêt maladie lundi 3 juin. "Tout le monde est au bout du rouleau", assure une infirmière.

L'hôpital Lariboisière à Paris (illustration)
Crédit : THOMAS SAMSON / AFP
Grève à l'hôpital Lariboisière : "On ne sait plus comment crier notre alerte", dit une infirmière
00:00:56
Jacques Serais & Claire Gaveau
Je m'abonne à la newsletter « Infos »

Un geste spectaculaire, mais surtout un véritable cri d'alarme. L'équipe de nuit des urgences de l'hôpital Lariboisière à Paris, composée de onze infirmiers et trois aide-soignants, s'est mise en arrêt maladie et ne s'est pas présentée dans la nuit de lundi à mardi. Une modalité d'action qualifiée de "dévoiement" par la ministre de la Santé Agnès Buzyn

Contactée par RTL, Suzanne*, une infirmière gréviste, dresse un constat quelque peu différent. "Je suis en arrêt maladie car je suis en burn-out, et en plus de ça, j'ai mal au dos à force de pousser des brancards qui sont cassés. La prise de conscience a été collective, ce n'était pas coordonné", assure-t-elle.

Selon elle, "tout le monde est au bout du rouleau". Et de poursuivre : "On ne sait plus comment crier notre alerte. Le ministère fait comme si de rien n'était". 

On dit stop à ces abnégations-là, on n'est plus des bonnes sœurs

Suzanne, infirmière à Lariboisière

Et Suzanne va encore plus loin alors qu'elle espère une prise de conscience dans la population. "On veut vraiment que les gens comprennent que, dorénavant, c'est une mise en danger des patients. On ne peut plus tenir le rythme tel qu'il est aujourd'hui", déplore-t-elle, assurant être à l'arrêt pour "la première fois dans toute sa carrière". 

À lire aussi

Si les médecins, infirmiers et aide-soignants ont l'habitude de "se blinder de médicaments" pour aller travailler, Suzanne veut dorénavant mettre un terme à ces pratiques. "On dit stop à ces abnégations-là, on n'est plus des bonnes sœurs. Moi, j'ai une vie et, si je suis malade, il doit y avoir quelqu'un pour me remplacer. À force de jouer sur le sous-effectif, il n'y a plus personne pour remplacer personne". 

* Le prénom a été modifié

La rédaction vous recommande
À écouter aussi

L’actualité par la rédaction de RTL dans votre boîte mail.

Grâce à votre compte RTL abonnez-vous à la newsletter RTL info pour suivre toute l'actualité au quotidien

S’abonner à la Newsletter RTL Info
En Direct
/

Bienvenue sur RTL

Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur

Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.

Bienvenue sur RTL

Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio

Je crée mon compte