"Gilets jaunes" : "Les moratoires ne sont pas suffisants", estime Benjamin Cauchy

"Les Français ne sont pas des moineaux." C'est par ce coup de colère imagé que Benjamin Cauchy, l'un des membres fondateurs du collectif "gilets jaunes libres", invité de RTL Midi ce mardi 4 décembre, conteste l'annonce d'Édouard Philippe. Le Premier ministre a confirmé le matin même le choix du gouvernement d'un moratoire sur la hausse de la taxe sur les carburants. Un geste synonyme de main tendue de la part du gouvernement face au mouvement de contestation sociale.

Mais pour le représentant de cette branche "pacifiste" des "gilets jaunes", contestée par certains en raison de son investissement politique, le moratoire ne suffit pas. Car le moratoire est une suspension, non un arrêt définitif. En proposant cette mesure, le gouvernement met donc en suspens la mise en place de la hausse de la taxe sur les carburants, initialement prévue au 1er janvier, sans pour autant l'abroger. 

 "Les Français ne souhaitent pas des miettes, les Français veulent une baguette. (...) Nous attendons l'annulation de la hausse des taxes sur le carburant, affirme Benjamin Cauchy. Nous attendons des états généraux sur la fiscalité, non pas pour répondre à la demande de Monsieur Darmanin, mais tout simplement parce que nous voulons que la justice fiscale existe dans notre pays et qu'il y ait une véritable équité sociale dans notre pays".