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Geneviève Legay lors du rassemblement des gilets jaunes à Nice, le 23 mars 2019
Crédit : VALERY HACHE / AFP
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Trois semaines plus tard, la colère ne l'a pas quittée. Geneviève Legay, la militante d'Attac blessée à Nice lors d'une charge de police contre les "gilets jaunes", s'exprime pour la première fois ce lundi 8 mars. Elle dénonce l'attitude du chef de l'État. "Macron n'est pas un exemple de sagesse mais de mépris et de violence", a-t-elle déclaré à France Bleu Azur.
Au cours d'un rassemblement interdit des "gilets jaunes", le 23 mars, à Nice, la septuagénaire avait chuté lors d'une charge des policiers. Victime d'intenses douleurs liées à de multiples fractures, du crâne et du coccyx notamment, elle est toujours hospitalisée dans une unité de convalescence à Nice.
Au surlendemain de cette manifestation, Emmanuel Macron avait affirmé que "cette dame n'a(vait) pas été en contact avec les forces de l'ordre". "Quand on est fragile, qu'on peut se faire bousculer, on ne se rend pas dans des lieux qui sont définis comme interdits et on ne se met pas dans des situations comme celle-ci", avait commenté le chef de l'État, lui souhaitant "peut-être une forme de sagesse". Une position que Geneviève Legay juge "incompréhensible et surtout lamentable".
"Le président de la République n'a pas eu une seule pensée pour mes filles qui attendaient à l'hôpital pour savoir si j'allais pouvoir m'en sortir et avec quelles séquelles", accuse la militante. "Et Estrosi [maire de Nice, ndlr] se permet de dire de son côté que mes blessures sont légères. C'est une honte !"
Geneviève Legay met également en cause toute la hiérarchie au-dessus du policier qui l'a poussée. Elle affirme qu'aux premiers instants de l'enquête, "les policiers ont insisté pour me faire dire que c'était un journaliste qui m'avait poussée. Or, c'est faux". "Cela fait 50 ans que je milite et à 73 ans, je n'ai jamais vécu pareille violence", accuse-t-elle.
Une information judiciaire a été ouverte pour violences volontaires par personne dépositaire de l'autorité publique. L'avocat de la famille Legay, Arié Alimi, a demandé que le dossier soit traité ailleurs qu'à Nice, en raison de sa sensibilité, ce que le parquet général d'Aix-en-Provence a refusé.
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