Gare du Nord : combien de bombes de la Seconde Guerre mondiale reste-t-il dans la nature ?
Une bombe de la Seconde Guerre mondiale a été découverte à Saint-Denis vendredi 7 mars, perturbant le trafic en gare du Nord.
Le trafic ferroviaire a été interrompu à la gare du Nord vendredi 7 mars et devrait reprendre pour les TGV, TER et RER à partir de 18h. Les Eurostar ont tous été annulés au départ et à l'arrivée de la gare. Une partie du périphérique parisien était également fermée.
Ces perturbations font suite à la découverte d'une bombe de la Seconde Guerre mondiale sur les voies à Saint-Denis, au nord de Paris. Le ministre des Transports, Philippe Tabarot a demandé à ceux qui le pouvaient de "repousser, de retarder leurs déplacements".
Cette bombe de la Seconde Guerre mondiale a été découverte lors de travaux réalisés par la SNCF, et elle est loin d'être un cas isolé. D'après une estimation du Sénat, 250 millions d'obus de la Première Guerre mondiale et 50.000 tonnes de la Seconde Guerre mondiale seraient toujours dans la nature en France.
Environ 10 morts causées par ces explosifs chaque année
Les sols, principalement dans la moitié nord du pays, sont concernés. Les munitions explosives sont encore plus présentes en mer, puisqu'on estime qu'un million de tonnes de bombes dort dans les fonds marins. Selon le Sénat, il faudrait près de 700 ans pour débarrasser la France de ses bombes.
Or, les moyens sont insuffisants. "Les démineurs ne sont pas assez nombreux, ne sont pas assez payés", a dénoncé Charlotte Nithart de l'association Robin des bois, qui recense les déchets de guerre. "Il peut arriver que des agriculteurs laissent un obus trouvé en bout de champ et que le service de déminage n'intervienne que plusieurs jours ou plusieurs semaines après", a-t-elle précisé.
Ces engins sont dangereux et environ dix personnes meurent chaque année à cause de ces explosifs. Lorsqu'ils n'explosent pas, ils libèrent des produits hautement toxiques dans les sols et dans la mer.
